La Direction générale de l’armement teste AVATAR, un mini-drone armé d’un fusil d’assaut HK-416

Pour le moment, même si les projets LARINAE et COLIBRI ont été lancés par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] pour la doter de
de munitions rôdêuses [ou téléopérées] et qu’un achat d’engins de type Switchblade a été évoqué, l’armée de Terre ne dispose pas de mini-drones aériens pouvant être armés ou être utilisés à des fins offensives.

Cela étant, un tel appareil pourrait avoir une utilité, notamment dans les combats en zone urbaine ou dans les opérations spéciales. C’est, en tout cas, ce qu’avait avancé l’entreprise israélienne Duke Robotics lors de la présentation de son mini-drone Tikad, capable d’emporter une carabine M4 ou des charges explosives.

D’où l’intérêt du projet AVATAR, mené par la Direction générale de l’armement « Techniques Terrestres » [DGA TT], à Bourges, « sous l’impulsion de l’AID ». Selon la DGA, il doit « permettre à l’armée de Terre de réaliser des travaux technico-opérationnels pour affiner la compréhension des avantages et inconvénients de ce type de système ».

À en juger par la photographie diffusée par la DGA via Twitter, AVATAR a consisté à intégrer un fusil d’assaut HK-416 en version courte sur un drone commercial de type hexacoptère. Et a priori, il s’agit d’un modèle « Matrice 600« , proposé par le constructeur chinois DJI. Cet appareil, vendu près de 6000 euros dans le commerce, est capable de porter une charge de 6 kg et dispose d’une autonomie de vol maximale de 35 minutes.

À noter que l’expérience de l’armée de Terre avec les drones DJI [des Mavic Pro, ndlr] ne s’est jusqu’à présent guère avérée concluante… C’est, en tout cas, ce qu’avait indiqué un RETEX [retour d’expérience] publié par le revue Fantassins, en 2019.

Quoi qu’il en soit, fixer un fusil d’assaut sur un drone aérien ne suffit pas à en faire un système efficace… étant donné qu’il faut trouver une solution pour que l’appareil puisse rester stable tout en étant capable de compenser le recul au moment du tir.

Un responsable de la DGA TT a donné quelques précisions au sujet de ce projet à France Bleu Berry. AVATAR permet « d’envisager des tirs sur une distance de 100 à 150 mètres. D’ici la fin de l’année, on envisage de faire des tirs avec des munitions réelles. On est là pour tester. Peut-être que la conclusion sera que cela n’a pas de sens et on s’arrêtera là », a-t-il expliqué.

Photo : DGA TT

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