Qualifié par la DGA, le radar Sea Fire est prêt à équiper les futures frégates de défense et d’intervention

Le 27 avril dernier, le groupe Thales avait annoncé qu’il venait de livrer un radar numérique à antenne active Sea Fire au chantier naval de Naval Group de Lorient, en vue de l’intégrer à la frégate de défense et d’intervention [FDI] « Amiral Ronarc’h », en cours de construction. Et cela, selon l’industriel, « après avoir passé avec succès des premiers essais de qualification en fin d’année 2020 ».

Pour autant, la qualification du radar Sea Fire n’avait pas encore été prononcée par la Direction générale de l’armement, laquelle poursuivait alors, et à cette fin, une série de tests sur la plateforme d’intégration SIF [Shore Integration Facility] installé sur le Site d’expérimentation de systèmes de défense aérienne [SESDA] de son centre d’expertise « Techniques navales », installé à Saint-Mandrier. Mais c’est désormais chose faite.

« La qualification du radar Sea Fire par la DGA, prononcée au terme de 18 mois d’essais intensifs au centre d’expertise et d’essais DGA Techniques navales, autorise désormais son intégration au système de combat des Frégates de défense et d’intervention [FDI] », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 21 octobre.

Et de préciser : « Le radar Sea Fire a été testé dans de nombreux scénarios et environnements, notamment face à des embarcations légères et des navires de surface, mais aussi des hélicoptères, des avions, des missiles et des drones. Dans tous les scénarios joués, il a démontré ses performances dans la détection simultanée des menaces aériennes et de surface, en balayant une zone aérienne dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres », avec, selon Thales, une élévation de 90° et un taux de rafraîchissement inégalé.

Pour rappel, entré en production à Limours, en mai 2018, le radar Sea Fire fonctionne en bande S [partie du spectre électromagnétique allant de 2 à 4 GHz, ndlr]. Il est doté de quatre antennes actives [AESA] entièrement numériques et à panneaux fixes, ce qui lui donne une capacité de détection et de poursuite « inégalée ».

En effet, avec un tel radar, une FDI pourra suivre simultanément plus de 800 pistes et repérer des aéronefs et des missiles évoluant 500 km de distance ainsi que des navires de surface à 80 km de sa position. En outre, il sera possible d’utiliser le Sea Fire comme radar de conduite de tir pour les missiles surface-air Aster 30… et même comme radar météo.

Par ailleurs, fait valoir Thales, la « nature numérique du Sea Fire a permis en outre de créer un jumeau numérique à très haut niveau de fidélité. Comparé aux simulations classiques, ce jumeau reproduit précisément le comportement et les performances du radar ».

Ce « jumeau numérique » soutiendra ainsi le « développement du système tout au long de son cycle de vie, depuis la phase de développement initial jusqu’au support en service, en passant par son exploitation et ses différentes actualisations ».

En attendant, la « qualification du Sea Fire par la DGA marque une étape importante dans le programme de développement de ce radar et nous sommes fiers de le voir maintenant prêt à être intégré par Naval Group sur les Frégates de Défense et d’Intervention », s’est félicité François Luc, directeur de l’activité Radars Multi-Fonction chez l’industriel.

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