Barkhane/Mali : L’État major des armées confirme l’élimination du chef de la katiba du Gourma

Un peu moins d’une semaine après avoir fait savoir, via les réseaux sociaux, que cinq membres affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] venaient d’être « neutralisés » lors d’une opération de la force Barkhane, l’État-major a confirmé que l’un d’entre eux était bien le chef de la katiba du Gourma. L’annonce de la mort de ce dernier avait été faite, il y a quelques jours, par Fahad Al Almahmoud, le secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA], une milice pro-Bamako.

Selon les précisions apportées par l’EMA, l’opération a eu lieu le 15 octobre, après qu’un véhicule transportant cinq individus a été repéré par un drone, alors qu’il roulait en direction d’Hombori. Le travail de renseignement a alors permis de déterminer la présence, à bord, de Nasser al-Tergui [alias Saghid Ag Alkhoror].

Les cinq hommes ont ensuite fait une halte près d’un campement de nomades pour y passer la nuit. Puis, ils ont repris leur retour le lendemain, en début de matinée. C’est alors que, après une nouvelle confirmation de la présence de Nasser al-Tergui parmi eux, la force Barhane a décidé d’intercepter leur véhicule.

Les cinq individus ayant refusé de s’arrêter, leur véhicule a alors été visé par deux frappes aériennes. Celles-ci ont été « décidées après la confirmation que les objectifs visés correspondaient bien à des éléments de la Katiba Gourma-Serma » du GSIM, a insisté l’EMA.

Puis, un groupe commando a ensuite été héliporté sur les lieux pour rendre compte des résultats des frappes et récupérer des matériels d’intérêt en matière de renseignement. Ceux-ci sont toujours en cours d’exploitation.

Selon l’EMA, spécialiste des engins explosifs improvisés [EEI ou IED] et bénéficiant d’un certaine aura au sein de la mouvance jihadiste, Nasser al-Tergui avait rejoint al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] en 2012. Il était donc le chef de la katiba du Gourma mais aussi le numéro deux d’Abou Hamza al-Chinguetti, qui à la tête de celle du Gourma-Serma, est considéré comme « l’un des principaux vecteurs d’expansion de la menace terroriste au Mali, ainsi que de la sous-région sahélienne ».

Le GSIM s’attaque aux forces armées maliennes [FAMa] ainsi qu’à l’État islamique au grand Sahara [EIGS], lequel lui dispute le contrôle de territoires situés dans la région dite des trois frontières [car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso].

L’EMA explique ainsi que cette organisation jihadiste « semble produire un effort important pour tenter de contrôler la région du Gourma, malgré l’attrition subie dans les zones situées à proximité de la frontière malo-burkinabé ».

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