Arquus annonce avoir déjà livré « plusieurs dizaines » de Véhicules blindés légers « Ultima » à l’armée de Terre

En début d’année, et après la mort de cinq militaires français au Mali, il a beaucoup été question de la protection des Véhicules blindés légers [VBL] contre les engins explosifs improvisés [EEI ou IED]. Seulement, alourdir leur blindage se ferait aux dépens de leur mobilité, ce qui réduirait leur aptitude à mener les missions de reconnaissance pour lesquelles ils ont été conçu.

Cela étant, deux programmes distincts ont été lancés afin de prendre en compte la menace des EEI.

Le premier vise à équiper les VBL Mk.1 avec des kits de protection, constitués chacun de sept plaques composites et d’un tapis anti-mines. Ce qui s’est révélé plus compliqué que prévu, la charge de travail ayant finalement de 130 heures par véhicule au lieu de 50 heures. Et cela n’a pu évidemment que jouer sur le calendrier des livraisons.

Quant au second, lancé en juillet 2015, porte sur la « régénération » de 730 VBL en les portant au standard « Ultima ». Selon la Loi de finances en cours, 80 exemplaires doivent être livrés à l’armée de Terre en 2021 [et 120 autres commandés]. Seulement, au Sénat, en janvier, Florence Parly, la ministre des Armées, a indiqué que les premières livraisons de ces VBL Ultima interviendraient au début de l’année prochaine.

« D’autres décisions ont été prises pour améliorer la protection contre les IED, notamment l’acquisition de VBL dits « Ultima », dont les premières livraisons sont attendues en début d’année prochaine », avait en effet déclaré la ministre.

Dans un rapport sur l’actualisation de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, qu’ils ont remis en juin dernier, des sénateurs ont estimé « particulièrement préoccupant » que le « retard pris dans la rénovation des VBL régénérés [Ultima, ndlr] » ait été « acté ». Et d’ajouter : « Notre commissions [des Affaires étrangères et de la Défense] n’a cessé d’alerter sur cette question sans qu’aucune solution tangible avant la fin de la LPM ne soit présentée par la Direction générale de l’armement s’agissant d’un successeur : le véhicule blindé d’aide à l’engagement [VBAE] ».

Quoi qu’il en soit, le 14 octobre, via un communiqué diffusé à l’occasion du Forum Entreprise Défense [FED], qui vient de se tenir à Satory, Arquus a indiqué que les livraisons de VBL Ultima avaient commencé. Ce qui s’est donc fait sans tambour, ni trompette.

« Plusieurs dizaines de VBL Ultima ont d’ores et déjà été remis aux forces », a en effet assuré l’industriel, rappelant que, pour leur production, deux chaînes de montage « modernes » ont été « mises
en place à Marolles-en-Hurepoix et à Saint-Nazaire, nouveau Centre d’Expertise du Maintien en Condition Opérationnelle [MCO]. Et de préciser : « Ces lignes de production fournissent de l’activité à des équipes de plusieurs dizaines de personnes pleinement engagées aux côtés des armées et conscientes de l’importance de leur mission ».

Pour rappel, la version « Ultima » du VBL dispose d’une nouvelle motorisation [plus puissante, avec le DW20F de PSA de 130 cv], d’une boîte automatique Mercedes, de suspensions renforcées pour augmenter sa charge utile et améliorer son comportement routier, ainsi que d’un circuit de freinage modifié. « Plus puissant et plus sûr, le VBL Ultima s’intègre parfaitement au combat collaboratif, avec l’adjonction de la radio Contact », souligne Arquus.

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