La Marine nationale donne des noms « historiques » à ses douze futures Vedettes de fusiliers marins

En mars 2018, la Direction générale de l’armement notifia au chantier naval Ufast, implanté à Quimper, un marché portant sur la livraison de douze « Vedettes protégées de défense maritime » [VPDMP], désormais appelées  » Vedettes de fusiliers marins » [VFM].

À l’époque, il fut avancé que les livraisons de ces VFM allaient s’étaler sur deux ans et commencer à partir du second semestre 2019… Or, ce programme a pris du retard…

Ce n’est en effet qu’en septembre dernier qu’Ufast a mis la première vedette à l’eau. Une étape, a fait valoir le chantier naval, qui « permet à présent d’aborder les premiers essais à la mer », en vue d’une livraison à la base navale de Brest au « dernier trimestre 2021 ».

Pour rappel, d’une longueur de 15 mètres pour un déplacement de 15 tonnes, la VFM peut naviguer à la vitesse de 40 noeuds, grâce à sa puissante motorisation. Elle a été conçue pour permettre aux fusiliers marins d’opérer jusqu’à 15 nautiques des côtes. Disposant d’une coque composite légère et résistante, sa timonerie et ses deux postes de tirs sont blindés. Enfin, embarquant un pilote, un navigateur et une équipe de 6 fusiliers marins équipés [avec éventuellement un chien militaire], elle est armée de mitrailleuses de 7,62 et de 12,7 mm.

Les missions de ces VFM consisteront à escorter les unités « précieuses » de la Marine nationale [sous-marins, porte-avions, etc] ainsi qu’à surveiller et défendre, le cas échéant, les approches maritimes et les ports militaires [en particulier ceux de Brest, Toulon, Cherbourg et Djibouti].

Selon la Marine, elles pourront aussi être utilisés dans le cadre des « opérations extérieures aéro-maritimes pour escorter des moyens amphibies et participer à la défense d’une unité précieuse au mouillage ».

Alors que la livraison des premières unités se précise, il fallait trouver des noms à ces douze futurs vedettes de défense maritime. Étant donné qu’elles seront mises en oeuvre par la FORFUSCO [Force maritimes des fusiliers marins et commandos], l’histoire de cette dernière a donc été une source d’inspiration.

Et il a donc été décidé de « donner à ces nouvelles vedettes des noms historiques, reprenant plusieurs hauts faits d’armes et combats où se sont illustrés les fusiliers marins », a indiqué la Marine nationale.

Et d’ajouter : « Créée en 1856, la spécialité de fusilier marin a fourni de très nombreux combattants qui se sont illustrés aux cours de tous les conflits depuis cette date. En effet, les fusiliers marins portent dans leurs gènes l’héritage de la Brigade des Fusiliers Marins [Première Guerre mondiale], du 1er Régiment de Fusiliers Marins et du Régiment Blindé de Fusiliers Marins [Seconde Guerre mondiale]. Les noms des VFM mettront donc en valeur cet héritage glorieux ».

Dans le détail, trois groupes de noms ont donc été établis en fonction de ces anciennes unités, dont « Flandres », « Melle », « Longewaede » et « Laffaux » pour la Brigade des Fusiliers Marins, « Bir Hakeim », « La Crau », « La Garde », « Le Pradet », « Vosges », « L’Ill », et « L’Authion » pour le 1er Régiment de Fusiliers Marins et, enfin, « Dompaire » pour le Régiment Blindé de Fusiliers Marins.

Les bases navales de Brest et de Toulon recevront chacune quatre Vedettes de fusiliers marins, les quatre dernières devant être partagées entre celles de Cherbourg et de Djibouti.

Photos ! Marine nationale

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