Deux autres mises en examen dans l’affaire impliquant des militaires rattachés à la DGSE

On commence à y voir un peu plus clair dans l’affaire de tentative de meurtre dans laquelle sont impliqués deux militaires rattachés Centre parachutiste d’entraînement spécialisé [CPES] du Service action de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] implanté à Cercottes [Loiret].

Le 3 août, on a appris que deux militaires avaient été mis en examen et placés en détention provisoire par le parquet de Paris pour « tentative d’homicide volontaire en bande organisée » ainsi que pour « recel en bande organisée de vol, transport, acquisition, détention d’armes de catégorie B » et « association de malfaiteurs en vue de la commission de ces crimes et délits punis de 10 ans d’emprisonnement. » Un troisième individu, travaillant dans le domaine de la « sécurité privée », a connu un sort identique pour la même affaire.

Pour rappel, le CPES étant l’un des trois sites chargé de former et d’entraîner les agents de terrain de la DGSE. Seulement, les deux militaires impliqués ne sont pas des « opérationnels » : il s’agit de militaires du rang affectés à la compagnie de commandement et de logistique [CCL] du centre de Cercottes. Pour autant, on peut supposer qu’ils aient fait l’objet d’un examen très attentif avant d’y être affectés, ne serait-ce pour l’habilitation « secret défense ».

En tout cas, cela explique pourquoi ces deux militaires se sont fait prendre comme des débutants. En effet, leur comportement suspect ayant attiré l’attention, ils ont été interpellés alors qu’ils se trouvaient à bord d’un véhicule volé, en pleine journée, devant l’immeuble de leur « cible », à Créteil. La police a alors mis la main sur une arme de poing de 9 mm, un chargeur de 12 cartouches et des couteaux en dotation au sein de l’armée. Selon franceinfo, la voiture volée portait une fausse place d’immatriculation mal accrochée…

D’après le parquet de Paris, ils « semblaient s’apprêter à mettre à exécution un projet criminel au préjudice d’une femme âgée de 54 ans. » Le troisième individu arrêté deux jours plus tard a pu être identifié après l’examen de leurs conversations téléphoniques.

Mais ce n’est pas tout. Ce 5 août, le parquet de Paris a indiqué que deux autres individus ont également été arrêtés dans le cadre de cette affaire, les 30 et 31 juillet. Et dans le lot figure un troisième militaire rattaché au CPES de Cercottes. Selon une source judiciaire citée par l’AFP, il a été placé sous contrôle judicaire.

Quoi qu’il en soit, les deux protagonistes de ce dossier ont été mis en examen pour « complicité de tentative d’homicide volontaire en bande organisée » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission de ces crimes et délits punis de 10 ans d’emprisonnement. » L’un l’a aussi été pour « recel en bande organisée de vol » et l’autre pour « transport, acquisition, détention d’armes de catégorie B en réunion. »

Le Parquet précise que des investigations, conduites par la Brigade criminelle de la préfecture de police de Paris, sont encore en cours « afin d’identifier l’ensemble des protagonistes impliqués en tant qu’auteur ou complice et de déterminer quels ont été les ressorts de ce projet criminel. »

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