Feu vert à l’achat par la France de 3 avions embarqués de guet aérien E2-D Advanced Hawkeye

Selon la loi de finances 2020, il est prévu de commander, dès cette année et auprès du constructeur américain Northrop Grumman, trois avions embarqués de guet aérien E2-D Avanced Hawkeye pour remplacer les E2-C Hawkeye standard NP 2000 de la Flottille 4F, livrés à partir à la fin des années 1990 afin de fournir une capacité de surveillance aérienne et de commandement aéroporté au porte-avions Charles de Gaulle.

Cela étant, rien n’avait été dit, à l’époque, sur le montant de cette commande. La Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations américaines d’équipements militaires, vient d’en donner une idée dans un avis publié le 6 juillet afin d’informer le Congrès de la décision du département d’État d’approuver la vente « éventuelle » de ces trois appareils à la France.

En effet, selon la DSCA, le contrat éventuel pourrait atteindre les 2 milliards de dollars [1,77 milliard d’euros]. Outre les 3 E2-D Advanced Hawkeye, cette somme comprend, entre autres, la livraison de 10 turbopropulseurs Rolls Royce T-56-427A [6 installés et 4 de rechange], 3 radars à balayage mécanique et électronique AN/APY-9 pouvant détecter simultanément des cibles aériennes et navales, 4 systèmes de mesure de soutien électronique [MSE] AN/ALQ-217, 5 systèmes de communications L-16 [Liaison 13] et des dispositifs IFF [identification amis/ennemis].

« Cette vente proposée soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité d’un allié de l’Otan, qui est une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Europe », explique la DSCA. Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité de la France à faire aux menaces actuelles et futures ». En outre, elle souligne également que l’avion E2-D Avanced Hawkeye doit permettre l’aéronavale française de « maintenir son interopérabilité avec les forces navales américaines ».

Par rapport aux E2-C actuels, l’Advanced Hawkeye permettra au groupe aéronavale d’avoir une connaissance plus fine de l’environnement opérationnel grâce au radar AN/APY-9 qui, fourni par Lockheed-Martin, est en mesure de suivre simultanément un plus grand nombre de pistes [aériennes et navales] à 360° et sur des distances plus longues. Conçu avec matériaux composites, cet appareil disposera d’une autonomie accrue grâce à la capacité d’être ravitaillé en vol. D’ailleurs, son ergonomie a été améliorée en conséquence.

Reste maintenant à voir le montant du contrat qui sera signé, la somme de 2 milliards de dollars donnée par la DSCA, même s’il s’agit d’une estimation, paraissant élevée. Ainsi, l’agence avait recommandé au Congrès d’accepter la vente de quatre E2-D Advanced Hawkeye au Japon pour 1,7 milliard de dollars en 2015, puis de neuf autres, en 2018, pour 3,1 milliards dollars.

Photo : Northrop Grumman

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