L’A400M Atlas obtient une première capacité de vol automatique en suivi de terrain à basse altitude

Le développement des capacités tactiques de l’avion de transport militaire A400M « Atlas » a donné du fil à retordre à Airbus. Mais, peu à peu, des solutions finissent par être trouvées.

Ainsi en est-il, par exemple, de la possibilité de larguer des parachutistes par les deux portes latérales de l’appareil, ce qui n’a pas été possible pendant longtemps, les largages se faisant par la soute. En octobre dernier, l’industriel a indiqué qu’un A400M avait réalisé avec succès les « essais en vol de certification pour le déploiement simultané par les deux portes latérales de 80 parachutistes [40+40] avec leur équipement complet, en un seul passage », dans le cadre d’une campagne menée en étroite coordination avec la Direction générale de l’armement [DGA] dans le sud de la France.

Cela étant, la traduction opérationnelle peut se faire attendre… Comme cela a été le cas pour la capacité à larguer des parachutistes par l’une des deux portes latérales. Cette dernière n’a été validée que le 12 mai par le ministère des Armées, à l’occasion d’un exercice organisé par l’École des troupes aéroportées [ETAP] de Pau.

Autre capacité qui se fait attendre non sans impatience : celle consistant à ravitailler des hélicoptères en vol. Des essais « prometteurs », selon Airbus, ont été récemment réalisés, en coodination, une fois encore, avec la DGA.

Enfin, l’A400M doit également être doté d’une capacité de vol automatique en suivi de terrain [Terrain masking low level flight – TM-LLF]. Cette option, qui n’a, a priori, pas été demandée par la France, vise à d’optimiser la trajectoire en basse altitude l’appareil afin de tirer profit des masques offerts par le relief afin d’échapper aux radars adverses.

Or, via un communiqué diffusé ce 26 mai, Airbus a annoncé que l’A400M venait de franchir une « nouvelle étape décisive après la certification de sa capacité de vol automatique à basse altitude », en mode VFR [visual flight rules, vol à vue]. Ce qui, pour un avion de transport militaire, est une « capacité unique ».

La campagne de certification a été réalisé en avril, au-dessus des Pyrénées et dans le centre de la France, avec des vols effectués à 500 pieds d’altitude [150 mètres environ] et des profils de missions variés.

Une seconde phase est prévue pour le second trimestre 2021 afin de certifier cette capacité en mode IFR [instrument flight rules, vol aux instruments].

« Inhérent au monde des avions de chasse et capacité unique pour un avion de transport militaire, les vols automatiques à basse altitude rendent l’avion moins détectable dans les zones hostiles et moins sensible aux menaces », fait valoir Airbus.

Photo : copie d’écran

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