Quinze jihadistes mis « hors de combat » par les militaires français dans le nord du Mali

« Aucun n’a pu s’échapper », a dit le colonel Patrick Steiger, le porte-parole de l’État-major des armées, à propos des membres d’un groupe jihadiste récemment repérés dans le secteur d’Abeïbara [nord du Mali]. C’est ainsi que l’officier a donné le bilan d’une opération dite « d’opportunité », conduite par la force Barkhane, au cours de la nuit du 23 au 24 octobre, à 100 km au nord-est de Kidal, près de la frontière avec l’Algérie.

« La découverte d’une katiba terroriste dans la région d’Abeïbara a entraîné le déclenchement d’une action combinée entre les forces spéciales françaises et des soldats de l’opération Barkhane », a en effet raconté le colonel Steiger.

Ce renseignement confirmé, une opération a rapidement été décidée. Cette dernière a commencé par une frappe aérienne, effectuée par des Mirage 2000. Puis des hélicoptères d’attaque Tigre sont intervenus pour accompagner les forces terrestres envoyées sur les lieux.

Au total, 15 jihadistes ont été « mis hors de combat », ce qui veut dire qu’ils ont été soit tués, blessés ou capturés. L’opération a également permis de récupérer et de détruire des armes et des munitions, dont des fusils d’assaut, des grenades et de nombreux chargeurs.

Selon l’EMA, ce groupe terroriste était affilié à Ansar Dine, une formation jihadiste alliée à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au sein du « Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin » (ou Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans, GSIM).

Cette alliance jihadiste a revendiqué, ce 26 octobre, l’attaque contre le camp de Soumpi, un village situé à dans la centre du Mali, dans la nuit de mardi à mercredi. Dans son communiqué, l’organisation affirme avoir tué deux soldats maliens et mis la main sur des armes et des équipements militaires. En outre, 16 camions de la société française SATOM ont été incendiés.

Via un autre communiqué, le GSIM a également revendiqué une attaque contre la gendarmerie malienne à Ouan, une localité située plus au sud par rapport à Soumpi. Au moins un gendarme y aurait laissé la vie.

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