Berlin va réclamer des dédommagements à Airbus pour les avions A400M livrés en retard

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Officiellement, il n’est pas question pour l’Allemagne de se retirer du programme d’avion de transport A400M « Atlas », même si cela a pu être évoqué par la presse d’outre-Rhin. Sans doute que de telles rumeurs visent avant tout à mettre un coup de pression sur Airbus…

En effet, Berlin n’a reçu, à ce jour, que trois A400M sur les 53 commandés. Et le calendrier des livraisons risquent encore de subir d’autres retards en raison de nouveaux problèmes techniques découverts sur cet appareil. En tout cas, la tentation est grande pour la Bundeswehr de chercher des alternatives… Car, d’ici 2020, ses vieux Transall C-160 devront être retirés du service.

Cela étant, le ministère allemand de la Défense n’en est pas encore là… Enfin presque. En attendant, il est question de faire payer à Airbus des pénalités pour chaque A400M livré en retard.

« L’Allemagne va réclamer des indemnités à Airbus Group pour compenser les retards de livraison de l’avion de transport militaire A400M », a en effet affirmé, ce 2 juin, Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense. Et d’ajouter que Berin attend aussi d’Airbus « un plan complet détaillant la manière dont il compte régler les problèmes du programme A400M », avant de préciser que « le gouvernement allemand étudie des options pour combler ces retards ».

« Il est bon dans ce cas de disposer d’un contrat très solide qui précise clairement les dédommagements éventuels », a fait valoir Mme von der Leyen. « Le constructeur est responsable des dédommagements pour chaque jour de retard de livraison d’un A400M et cela inclut des paiements », a-t-elle continué, sans préciser le montant des sommes en jeu. « Et nous ferons valoir nos droits en la matière », a-t-elle prévenu.

Selon les plans d’Airbus, 20 A400M devraient être livrés cette année… Mais avec les fissures constatés sur la cellule d’au moins un appareil et le problème lié au boîtier de transmission (AGB accessory gearbox) des turbopropulseurs TP400, le Pdg du groupe, Thomas Enders, a dit « ne pas être en mesure d’affirmer » si cet objectif pourra être atteint.

 

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