Asie-Pacifique : Le chef du Pentagone redoute une guerre déclenchée par les différends territoriaux

Depuis quelques jours, le Japon et la Chine sont engagés dans un bras de fer au sujet de la souveraineté des îles Senkaku/Diaoyu, dont les eaux sont riches en ressources halieutiques et recèleraient des gisements d’hydrocarbures.

Administrées par Tokyo, ces îles sont revendiquées depuis les années 1960 par Pékin, pour qui  elles présentent un intérêt stratégique pour ses forces navales. En septembre 2010, une crise avait déjà éclaté entre les deux pays, ce qui amena la Chine à décréter un embargo sur les Terres rares (un groupe de métaux utilisés dans la haute technologie).

Dernièrement, la décision japonaise de nationaliser ces îles en les rachetant à une famille nippone pour  26 millions de dollars a suscité la colère de Pékin, qui, depuis, a envoyé, dans le secteur, plusieurs patrouilleurs dotés d’armes légères appartenant à son agence maritime, de nature paramilitaire.

Qui plus est, les relations entre les deux pays n’ont pas toujours été très bonnes, la Chine gardant le souvenir de la brutalité de l’occupation japonaise au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

Et cette tension inquiète Leon Panetta, le secrétaire américain à la Défense. « Je suis préoccupé lorsque je vois des pays engagés dans des provocations diverses et que cela pourrait déboucher sur des violences et au bout du compte sur un conflit » a-t-il déclaré, le 16 septembre, en arrivant à Tokyo, en réponse à une question sur le différend concernant les îles Senkaku/Diaoyu. « Et ce conflit pourrait s’étendre » a-t-il ajouté.

Ce ne sont pas les disputes territoriales qui manquent dans la région Asie-Pacifique. Le Japon conteste ainsi la souveraineté russe sur les îles Kouriles, situées entre la péninsule du Kamtchatcka et l’île japonaise d’Hokkaïdo. Ces dernières ont annexées par l’URSS en 1946. Pour la Russie, qui a l’intention d’y renforcer ses moyens militaires, ces territoires verrouillent l’accès à la mer d’Okhotsk. Ce dossier empoisonne les relations entre Moscou et Tokyo au point d’empêcher la signature d’un accord de paix entre les deux capitales.

Le Japon conteste également la souveraineté de la Corée du Sud sur les rochers Liancourt (Dokdo pour les Sud-Coréens, Takeshima pour les Japonais). Les relations entre les deux pays se sont tendues, à ce sujet, en août dernier.

Les autres contentieux territoriaux concernent plus particulièrement la Chine. Outre les îles Senkaku/Diaoyu, Pékin revendique la souveraineté du récif de Scarborough, administré par les Philippines. Plus généralement, ce sont les eaux des îles Spratleys et des îles Paracel qui font l’objet d’une dispute entre Pékin et plusieurs capitales régionales.

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