Vers la mutualisation des capacités européennes en matière de ravitaillement en vol

C’est une des lacunes qui, bien qu’identifiée depuis longtemps, a été illustrée lors de l’opération Unified Protector, dirigée par l’Otan, en Libye, l’an passé. En effet, si, pour l’essentiel, les frappes aériennes contre les forces loyales au colonel Kadhafi ont été effectuées par des appareils européens, ces derniers n’ont pas pu se passer d’un soutien américain déterminant en matière de ravitaillement en vol.

Et dans un contexte budgétaire qui ne donne pratiquement aucune marge de manoeuvre, il est compliqué pour les Etats européens de remédier à cette lacune.

Aussi, à l’initiative de la France, les ministres européens de la Défense, ont décidé, le 22 mars, de développer et de mutualiser leurs moyens en matière de ravitaillement en vol. Ce projet, qui devrait devenir réalité d’ici 2020, est appuyé par l’Agence européenne de défense (AED).

Ainsi, le travail de cette dernière va porter sur plusieurs axes : l’augmentation et la mutualisation des capacités de ravitaillement en vol, actuelles et futures, l’entraînement, la maintenance et l’emploi des avions ravitailleurs, lequel devrait se faire sur le modèle de l’European Air Transport Command (EATC), le commandement européen qui gère les vols des appareils de transport français, allemands, belges et néerlandais.

Estimant qu’il est nécessaire d’imaginer des « solutions innovantes, économiques et flexibles dans un contexte financier difficile », les ministres ont considéré « que les capacités de ravitaillement en vol doivent être développées en Europe en priorité et que ces dernières doivent être disponibles pour les besoins de l’Union européenne, l’Otan ou d’autres opérations » a indiqué l’AED, par voie de communiqué.

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