Ces trois finales que le Rafale peut gagner

En France, c’est bien connu, on réalise des exploits pour se retrouver en finale et malgré l’envie qu’on y met, on les perd le plus souvent, sans pour autant avoir démérité, comme le XV de France lors de la dernière coupe du monde de rugby. Et c’est un exemple parmi d’autres…

Aussi, il ne faudrait pas que cela se produise pour le Rafale de Dassault Aviation, qui pourrait connaître ses premiers succès à l’exportation d’ici la fin de cette année. Pour le moment, l’affaire semble être en bonne voie aux Emirats arabes unies. Les négociations ouvertes en juin 2008 et qui portent sur l’achat de 60 appareils, sont, d’après le ministre de la Défense, Gérard Longuet, dans leur phase finale.

S’il n’y a pas un coup de Trafalgar de dernière minute – comme par exemple une approche gagnante de Lockheed-Martin pour placer des F-16 dernier cri – alors ce contrat de 8 milliards de dollars environ serait le premier obtenu à l’étranger par le Rafale.

A moins que l’appel d’offres MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft ), lancé par l’Inde pour remplacer ses 121 MiG-21, connaisse une conclusion dans les jours qui viennent. Là, le Rafale est en concurrence avec l’Eurofighter Typhoon, après l’élimination de la compétition, excusez du peu, du F-18 Super Hornet, du MiG-35, du F-16 et du Gripen.

Les offres commerciales des deux concurrents seront officiellement connues le 4 novembre prochain. Et comme le marché ira au moins disant en terme de coût, il pourrait être attribué rapidement si la différence entre les deux offres est trop importante. En revanche, si elle est trop faible, alors il y a des chances pour que l’on attende quelques mois avant de connaître le nom du vainqueur. « Je pense que l’écart sera important et qu’il sera en notre faveur » a estimé une source au sein de Dassault Aviation, d’après le quotidien Le Monde.

Enfin, la dernière finale concerne la Suisse, où le Rafale est en compétition avec l’Eurofighter et le Gripen pour remplacer la flotte d’une cinquantaine de F-5 Tiger de la force aérienne hélvétique. Amorcé en 2008, le processus d’acquisition avait été suspendu l’an passé en raison de difficultés budgétaires.

Mais un vote du Parlement l’a récemment relancé et le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) doit faire des recommandations au sujet de l’appareil qu’il souhaite avant la fin de l’année pour que le Conseil fédéral (le gouvernement) puisse annoncer un choix dans la foulée. La date du 14 décembre a même été avancée.

Et là encore, le Rafale paraît bien placé, si l’on en croit les conclusions officielles d’Armasuisse, l’organisme chargé d’évaluer les trois appareils ont compétition. L’avion de Dassault Aviation (version F3+) est en effet arrivé à la première place, en satisfaisant 95% des exigences fixées par le cahier des charges de l’armée suisse.

Par ailleurs, et au-delà des compensations promises pour l’industrie locale, la France a proposé à la force aérienne suisse de s’entraîner dans l’espace aérien français ainsi qu’un base de soutien commune avec les Rafale français. De quoi éventuellement faire pencher la balance du bon côté si jamais il est estimé que le prix de l’avion de Dassault Aviation est encore trop cher par rapport aux capacités financières de Berne.

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