Le président Obama confirme le retrait total des forces américaines d’Irak

« Aujourd’hui, je suis en mesure d’annoncer, comme promis, que le reste de nos troupes présentes en Irak rentreront d’ici à la fin de l’année. Après près de neuf années, la guerre menée par les Etats-Unis en Irak sera finie », a déclaré le président américain Barack Obama, lors d’une allocution prononcée à la Maison Blanche le 21 octobre.

Seulement, cette « promesse », rendue possible avec la signature d’un accord négocié en 2008 par une administration Bush sur le départ avec les autorités irakiennes, aurait bien pu ne pas être tenue. En effet, Washington aurait souhaité y conserver un contingent de 3 à 4.000 hommes, avec pour mission de former les militaires irakiennes à l’utilisation de leurs nouveaux matériels.

De son côté, et bien qu’il soit nécessaire de former les personnels de ses forces de sécurité, lesquelles ont encore des lacunes, notamment en matière de surveillance aérienne, de renseignement et d’appui au sol, le régime irakien n’était pas spécialement ouvert à cette idée, d’autant plus que la question d’un maintien de troupes américaines après l’échéance de décembre 2011 n’était pas populaire au sein de la coalition au pouvoir.

Par ailleurs, la situation sécuritaire n’est pas des plus satisfaisantes, avec des attentats commis régulièrement, des milices chiites puissantes, soutenues par Téhéran, et un Kurdistan instable en raison de la présence de rebelles kurdes venus de Turquie et d’Iran.

Il y a quelques semaines, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, avait indiqué que cette mission de formation devait être assurée non pas par l’armée américaine elle-même mais par des soldats ayant un passé militaire. En clair, il s’agissait alors de faire appel à des sociétés militaires privées.

« Nous avons reçu et acheté des armes américaines, des chars, des avions (…) et nous avons des navires de guerre. Il est nécessaire que nous ayons des formateurs (…) C’est pourquoi le Conseil de sécurité nationale a décidé que nous garderons un certain nombre de formateurs américains » avait-il alors déclaré.

Et pour arriver à leurs fins, les autorités irakiennes ont refusé d’accorder une immunité totale aux militaires américains qui seraient éventuellement restés en Irak en 2012. Or, pour Washington, ce point était essentiel pour conserver un contingent dans le pays. Du coup, les Etats-Unis en ont pris acte, d’où la déclaration du président Obama, qui s’était déclaré hostile à l’intervention décidée par son prédécesseur.

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