Feu vert pour une éventuelle vente d’un BPC à la Russie

Amorcées lors du salon naval de Saint-Petersbourg, en juin dernier, les discussions concernant l’acquisition d’un Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) de la classe Mistral par la Russie vont pouvoir entrer dans une nouvelle phase.

En effet, selon le quotidien économique Les Echos, le président Sarkozy a donné son accord pour l’ouverture des négociations commerciales pour la vente du navire lors d’une réunion qui s’est déroulée le 12 octobre à l’Elysée, en présence des ministres concernés. C’est donc la sauvegarde de l’emploi qui, semble-t-il, a pesé le plus dans la balance, quitte à ce que cela puisse poser des problèmes diplomatiques avec la Géorgie.

Le chef de l’Etat a néanmoins posé une condition : le bateau devra être construit par les chantiers navals de STX France à Saint-Nazaire, en collaboration avec DCNS, comme c’est d’ailleurs le cas pour le troisième BPC destiné à la Marine nationale, commandé dans le cadre du plan gouvernemental de relance de l’économie.

Si les négociations aboutissent, normalement à la mi-novembre, ce serait alors la première vente de matériel militaire d’un pays de l’Otan à la Russie. Mais au vue des capacités actuelles de son industrie navale, Moscou n’a guère le choix pour se doter d’un bâtiment qui fait réellement besoin à ses forces armées.

« Nous sommes disposés à aquérir un ou plusieurs navires militaires » avait déclaré Anatoly Serdioukov, le ministre russe de la Défense, lors du dernier comité bilatéral France-Russie, le 1er octobre. Reste donc à savoir si Moscou a l’intention de faire d’autres commandes, ou bien de s’inspirer du Mistral français pour construire son propre bâtiment.

Photo : Le BPC Mistral (c) Michel Bez, Marine nationale

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]