Israël n’écarte pas l’option d’une riposte contre les rebelles yéménites soutenus par l’Iran

Soutenu par l’Iran, le groupe armé Ansar Allah [ou « Houthis »] s’est constitué un arsenal aussi important que diversifié pour contrer la coalition militaire que l’Arabie Saoudite avait mise en place pour appuyer les troupes restées fidèles à Abdrabbo Mansour Hadi, le président yéménite reconnu. C’est ainsi qu’il dispose désormais de missiles balistiques et de drones ayant une portée suffisante pour atteindre le sud d’Israël, comme l’ont montré les récentes attaques qu’il a lancées en soutien au Hamas.

Cela étant, outre les opérations aéro-terrestres menées à Gaza pour réduire le Hamas, après les attaques terroristes du 7 octobre, Israël doit composer avec un foyer d’instabilité entretenu par le Hezbollah, la milice chiite libanaise, au nord de son territoire, tout en veillant à empêcher les livraisons d’armes iraniennes aux groupes armés présents en Syrie. Et il doit donc aussi tenir compte des menaces de la milice « Houthis », lesquelles ne consistent pas seulement à lancer des missiles et des drones en direction du territoire israélien.

Le 14 novembre, les rebelles yéménites ont prévenu qu’ils « n’hésiteront pas à prendre pour cible » les bateaux israéliens susceptibles de passer par le détroit de Bab el-Mandeb, en mer Rouge. Et ce ne sont pas des menaces en l’air dans la mesure où ils ont l’armement nécessaire pour les mettre à exécution… et qu’ils ont déjà mené ce type d’action par le passé, notamment contre des navires saoudiens et émiriens.

Pour le moment, aucun des missiles lancés depuis le Yémen n’a fait de victimes en Israël, grâce en grande partie à l’efficacité de la défense aérienne israélienne qui, pour la première fois, aurait intercepté et détruit l’un de ces engins dans la haute atmosphère. Mais il n’est pas exclu que l’un d’eux finisse par atteindre sa cible… D’où l’avertissement lancé par le général Tomer Bar, le chef de la force aérienne israélienne [IAF], le 16 novembre.

« En tant que bras stratégique de l’État d’Israël, l’IAF est prête et opère dans tout le Moyen-Orient, dans tous les domaines, partout où c’est nécessaire », a affirmé le général Tomer Bar, devant un F-15I du 133e Escadron, une unité qui, basée à Tel Nof, prit part à la frappe menée contre le site nucléaire d’Osirak [Irak] en 1981 [opération « Opera »]. « Nous sommes bien sûr bien préparés, avec des plans opérationnels », a-t-il ajouté.

Si le général Bar ne l’a pas explicitement dit, Tsahal ne s’interdit pas de riposter aux attaques des rebelles Houthis. D’autant plus que, a-t-il admis, si les systèmes de défense aérienne « Dôme de fer » [Iron Dome], « Fronde de David » [David’s Sling] et Arrow ont un « pourcentage élevé » d’interceptions à leur actif, ils ne constituent pas pour autant une défense « hermetique ».

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