La Pologne veut acquérir des avions d’alerte avancée auprès de la Suède

Faute de disposer d’avions d’alerte avancée, comme le E-3 SENTRY/AWACS, la Pologne doit se reposer sur ses partenaires de l’Otan pour la surveillance de son espace aérien [et au-delà]. Mais cela pourrait bien changer à l’avenir…

En effet, ce 22 mai, en marge d’une réunion à Legionowo avec ses homologues du « Groupe du Nord » [qui réunit la Grande-Bretagne, les pays baltes, la Pologne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, l’Islande, le Danemark, la Norvège et la Finlande], le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a révélé que des discussions étaient actuellement en cours pour l’achat d’avions d’alerte avancée de facture suédoise.

« Nous sommes sur le point d’obtenir des avions d’alerte avancée. Nous menons des négocations détaillées avec la Suède. J’espère qu’elles aboutiront dans peu de temps », a en effet déclaré M. Błaszczak. Cependant, celui-ci n’a pas précisé le type d’appareil envisagé.

Actuellement, la force aérienne suédoise met en oeuvre deux Saab 340 AEW&C, équipés chacun du radar Erieye. Ces appareils doivent être bientôt remplacés par deux avions Global 6000 [fournis par Bombardier] « GlobalEye », équipés d’une suite de capteurs insensibles au brouillage, du radar à longue portée Erieye ER, du radar à antenne active SeaSpray [conçu par Leonardo] et d’une boule optronique. Les données recueillies sont ensuite fusionnées au sein d’un système de commandement et de contrôle [C2] multi-domaines.

À noter que le GlobalEye est un candidat déclaré au programme AFSC [Future capacité de surveillance et de contrôle de l’Alliance], lequel doit permettre de remplacer les 14 E-3 AWACS de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’Otan [NAEW&C]. Boeing vise également ce marché, avec son E-7 Wedgetail.

Pour rappel, en novembre dernier, la Pologne a commandé deux navires dédiés au recueil du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM ou SIGINT] auprès du groupe suédois Saab, via un contrat d’une valeur de 620 millions d’euros.

« Avec la Suède, nous avons la mer Baltique en commun, nous percevons les menaces du côté russe de la même manière et donc nous recherchons des solutions communes pour assurer notre sécurité », a d’ailleurs souligné le ministre polonais, après avoir fait part de l’existence de négociations au sujet des avions d’alerte avancée.

En tout cas, selon la publication spécialisée ZBiAM, l’annonce de M. Błaszczak est une « grande suprise, car, jusqu’à présent, la nécessité d’acheter des équipements de ce type ne figuraient pas dans les déclarations du ministère de la Défense nationale ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]