Armée de Terre : La DGA cherche des solutions d’intelligence artificielle pour le combat collaboratif
En 2018, la Direction générale de l’armement [DGA] confia à tns-MARS, la co-entreprise créée par Nexter, Safran et Thales, le soin de mener des études préliminaires sur trois futures capacités du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation] de l’armée de Terre. Et celles-ci devaient porter sur l’intégration de drones et de robots dans le système de combat, la communication avec le combattant débarqué et la gestion de la multiplication des capteurs.
S’agissant de la troisième étude, la DGA avait expliqué qu’elle s’appuierait sur les « technologies de l’intelligence artificielle et de traitement massif des données, l’objectif étant « d’assister le combattant dans l’action en lui proposant des solutions pour une plus grande réactivité ».
Le combat collaboratif étant l’une des raisons d’être du programme SCORPION, cela suppose en effet de mettre en oeuvre un large éventail de capteurs et d’effecteurs variés au sein d’un réseau de communication « combiné à un système d’information unifié, associé à un réseau de bord vétronique évolutif et intégré à terme dans une architecture cloud ». D’où le recours à l’intelligence artificielle. Par ailleurs, cette technologie est aussi indispensable pour les robots militairese, ne serait-ce, déjà, pour leur mobilité sur des terrain « destructurés », comme le sont les champs de bataille.
Or, la DGA a l’intention de passer à l’étape supérieure puisqu’elle vient à nouveau de solliciter tns-MARS, en lui confiant l’accord-cadre d’une durée de sept ans.
Appelé « HYPERION », ce marché porte sur la « maturation de solutions algorithmiques et d’intelligence artificielle pouvant contribuer aux performances futures du combat collaboratif terrestre », explique-t-on chez tns-MARS. Et de souligner que, « au combat, le suivi des actions en temps réel ainsi que la prise de décision doivent ainsi être facilités et accélérés par la mise en réseau des informations pertinentes captées par les différents porteurs, du véhicule au fantassin en passant par les drones et robots. »
Le rôle de tns-MARS consistera à identifier et à accompagner les entreprises dont les solutions pourraient « alimenter la feuille de route de moyen et long terme du combat collaboratif ». Cinq ont d’ores et déjà été sélectionnées, dont quatre font actuellement l’objet d’une contractualisation.
« Ce dispositif d’accompagnement financé permet à la DGA, en concertation avec les représentants de l’armée de Terre, de s’adresser à tout porteur d’innovation, de la start-up au grand groupe », fait valoir tns-MARS.
