La Roumanie confirme son intention de se procurer des chasseurs-bombardiers F-35A

Faute de moyens suffisants, la Roumanie dut reporter à plusieurs reprises la modernisation de son aviation de combat. Mais celle-ci put enfin être engagée avec l’achat de chasseurs-bombardiers F-16 d’occasion auprès du Portugal. Ceux-ci sont désormais opérationnels… et quatre d’entre-eux ont été déployés en Lituanie, dans le cadre de la mission Baltic Air Policing, conduite par l’Otan.

Cependant, alignant toujours des MiG-21 LanceR hérités de son passé communiste, la force aérienne roumaine a sans doute réalisé une bonne affaire en reprenant 32 autres F-16 norvégiens pour 388 millions d’euros [avec le soutien et la formation du personnel compris]. Seulement, acquérir des avions de combat d’occasion a une limite, soit le potentiel qui leur reste. Et, a priori, les appareils acquis par Bucarest pourraient commencer à être retirés du service dans dix ans. D’où une réflexion sur leur successeur.

L’an passé, lors d’une visite à base aérienne de Câmpia Turzii, le président roumain Klaus Iohannis, laissa entendre que la Forțele Aeriene Române continuerait à se développer dans les années à venir. « En ce qui nous concerne, la Roumanie est déterminée à poursuivre le développement et la modernisation de ses capacités militaires, conformément aux engagements pris au sein de l’Otan », avait-il dit, avant d’évoquer un éventuel achat de chasseurs-bombardiers américains F-35A.

Or, ce 11 avril, cette hypothèse a officiellement été confirmée lors d’une réunion du Conseil Suprême de Défense roumain [CSAT]. « Le processus de modernisation de la force aérienne se poursuivra, avec l’achat d’avions F-35 de dernière génération », a-t-il affirmé.

« Ces appareils, équipés d’une large gamme de capteurs avancés, avec la capacité d’échanger des informations chiffrées en temps réels avec les plateformes aériennes et les systèmes de défense […] permettent d’atteindre et de maintenir la supériorité aérienne, condition impérative pour assurer la souveraineté dans notre espace aérien et, le cas échéant, pour notre défense », a ensuite justifié le CSAT, sans préciser le nombre de F-35 envisagés et le calendrier de leur mise en service.

« Disposer de capacités opérationnelles de défense aérienne robustes, crédibles, interopérables, flexibles et efficaces dans le cadre de nos engagements en tant que membre de l’Otan et de l’Union européenne est essentiel pour que la Roumanie atteigne ses objectifs de politique de défense », a encore insisté le CSAT.

L’avis de ce dernier est la première étape du processus d’acquisition des forces armées roumaines. La prochaine consistera à convaincre le Parlement de la nécessité d’un tel investissement. Et il restera encore à obtenir le feu vert de l’admnnistration américaine, ce qui devrait être une formalité.

Selon la presse spécialisée roumaine, l’objectif de la Forțele Aeriene Române serait de pouvoir disposer d’au moins un escadron de F-35A à l’horizon 2030, ce qui supposera, au-delà de la livraison des appareils, de mettre au norme les infrastructures de la base aérienne censée les accueillir.

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