Un système de défense aérienne livré à l’Ukraine par un pays européen ne fonctionne pas, selon M. Zelensky

Depuis l’invasion russe, en février 2022, l’Ukraine a reçu plusieurs dizaines de milliards d’euros au titre de l’aide militaire fournie par ses partenaires occidentaux. Ce qui a permis de lui livrer des capacités militaires qui lui faisaient alors défaut, comme l’artillerie, la défense aérienne, les chars de combat et, plus récemment, les avions de combat de type MiG-29.

S’agissant de la défense aérienne, essentielle pour contrer les frappes massives lancées par les forces russes, avec des missiles de croisière et de drones kamikazes [dont les Shahed-136, fournis par l’Iran], contre les infrastructures critiques ukrainiennes, plusieurs pays occidentaux se sont engagés à fournir différents équipements à Kiev, l’idée étant de lui permettre de constituer une défense multi-couches.

Si toutes les promesses faites tardent à se concrétiser [c’est le cas pour les batteries Patriot, au sujet desquelles les États-Unis ont dit vouloir accélérer leur livraison, ndlr], les forces ukrainiennes sont cependant en mesure de mettre en oeuvre plusieurs systèmes de défense aérienne, comme le CROTALE NG français, le NASAMS [Norwegian Advanced Surface to Air Missile System, fourni par les États-Unis, la Norvège et le Canada], l’IRIS-T SLM allemand, l’ASPIDE italien ou encore le Hawk, livré par l’Espagne.

Seulement, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, un des systèmes de défense aérienne fourni à Kiev par un « pays européen » ne fonctionne pas comme il le devrait. C’est en effet ce qu’il a confié à l’agence Associated Press, à qui il a récemment accordé un entretien. « Ils ont dû le changer encore et encore », a-t-il dit, sans préciser le type d’équipement concerné.

En tout cas, il ne s’agit pas du CROTALE NG étant donné que le ministère ukrainien de la Défense s’est récemment félicité de son efficacité en diffusant récemment une vidéo le montant en action via les réseaux sociaux. Le NASAMS, d’origine européenne, a également démontré ses capacités, avec un taux de réussite de 100% lors de frappes russes effectuées en novembre dernier. Même chose pour l’IRIS-T SLM.

À noter que le système Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAMP/T ou Mamba], promis par la France et l’Italie, n’a pas encore été livré à Kiev.

Quoi qu’il en soit, dans cet entretien à l’Associated Press, M. Zelensky a estimé que l’Ukraine a besoin d’au moins vingt systèmes Patriot pour protéger son territoire car « aucun pays au monde n’a été attaqué avec autant de missiles ».

Par ailleurs, le président ukrainien a de nouveau réclamé la livraison d’avions de combat occidentaux… Ce que le Pentagone refuse, comme l’a encore expliqué son chef, Lloyd Austin, lors d’une audition parlementaire, le 29 mars. « Cela ne les aidera pas [les Ukrainiens, ndlr] dans ce combat actuel », a-t-il dit, notant au passage qu’il faudrait au moins dix-huit mois pour fournir des F-16 opérationnels à Kiev.

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