Le 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine a reçu les premiers blindés Serval

Moins d’un an après la livraison des quatre premiers exemplaires au Centre d’appui de préparation au combat interarmes – 51e régiment d’infanterie [CAPCIA-51e RI] de Mourmelon [Marne], le Véhicule blindé multi-rôles léger « Serval », issu du programme SCORPION, vient de faire son arrivée au 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa], lequel devient ainsi la première unité opérationnelle de l’armée de Terre à en être dotée.

Selon les détails donnés lors du dernier point presse du ministère des Armées, le 3e RPIMa, qui relève de la 11e Brigade Parachutiste [BP], a ainsi reçu douze Serval et vingt autres lui seront livrés d’ici quelques jours.

Pour rappel, pouvant se décliner en plusieurs versions, [patrouille, noeud de communication tactique, guerre électronique, reconnaissance, sanitaire, etc], le Serval doit équiper en priorité la force de réaction rapide de l’échelon national d’urgence. Produit par Nexter et Texelis, ce blindé 4×4 de 15 à 17 tonnes est dispose des équipements communs à tous les véhicules du programme Scorpion. Doté d’un tourelleau télé-opéré armé d’une mitrailleuse de 12,7mm et de détecteurs de menaces, il peut transporter huit soldats équipés du système FELIN [Fantassin à équipements et liaisons intégrés], en plus de ses deux membres d’équipage.

« C’est une plateforme de mise en œuvre de moyens de commandement complète, intégrant le système d’information de commandement Scorpion [SICS], le système d’information des Armées [SIA] et l’automatisation des tirs et liaisons de l’artillerie sol/sol. Grâce à ses capteurs et une électronique perfectionnée, il est au cœur du combat collaboratif », souligne l’armée de Terre.

« Le Serval se distingue de son prédécesseur [le Véhicule de l’avant blindé, nldr] par ses qualités de mobilités tactique et stratégique », a souligné le commandant « Tristan », officier du programme VBMR-L à Section technique de l’armée de Terre [STAT]

Les Serval livrés à l’armée de Terre sont d’abord orientés vers le CAPCIA-51e RI, chargé de vérifier leur bon fonctionnement et d’assurer la « primo-formation » de leurs futurs utilisateurs.

« Les régiments ont envoyé plusieurs cadres en primo-formation pour une durée de trois semaines. Une fois livrée, l’unité suivra une épreuve de mise en situation centralisée à Mailly, appelé période de Restitution de la Transformation Scorpion, conduite par la Force d’Expertise du Combat Scorpion [FECS] », rappelle en effet l’armée de Terre.

En 2022, Nexter et Texelis ont livré 60 Serval, sur les 364 commandés à ce jour. Pour cette année, 119 exemplaires sont attendus. Au total, l’armée de Terre espère en aligner 978 à l’horizon 2030. À moins qu’il en soit décidé autrement dans la future Loi de programmation militaire [LPM].

Photo : armée de Terre / 3e RPIMa

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84 contributions

  1. Expression libre dit :

    Il a été livré avec ses pneus , ses phares, son pare brise? On ne sait jamais…là didons!

  2. UnKnown dit :

    Notre Hummer à-nous-qu’il-est-beau.

    • AlexT dit :

      Je ne suis pas sûr qu’un Hummer puisse transposter 8 soldats.. Je pense que l’équivalent est plus le VBL.

      • Jean Le Bon dit :

        Le VBL c’est 3 personnes maximum…

      • dolgan dit :

        Plutôt PvP ou vt4. Mais en fait, on a rien d aussi léger en zone combat. Doctrines différentes.

  3. jl dit :

    quelles sont les possibilités d’evolution en tenant compte de la capacité de charge du Serval ?

    • dolgan dit :

      Le griffon et le serval sont nativement conçus pour être adaptés en une multitude de versions et sous versions.

      • Aramis dit :

        « sont nativement conçus » calque depuis natively design qui se dit en anglais. Votre traducteur automatique n’est pas suffisament précis.

  4. VinceToto dit :

    4×4 17 tonnes, mitrailleuse 12,7mm, 7m de long ~3,5 de haut, 2,5m mètres de large.
    Voila le nouveau « patrouilleur » des parachutistes d’infanterie de marine!
    Faudra t’il rajouter les pancartes convoi exceptionnel dessus?
    humour: j’imagine même pas leurs blindés support feu? Des M1 Abrams de 70 tonnes mais avec canon de 90mm plutôt que 120mm?

    • tartempion dit :

      Encore une fois on n’a pas tenu compte de nos retours d’expérience avec le VAB qui avec ces 13 tonnes s’enlisait facilement.Ceux qui ont fait serval en savent quelque chose ……et voilà qu’ un véhicule blindé à roue 4 x 4 mais de 17 tonnes cette fois a été pondu par nos grosse tête .Si c’est un équipement parfait pour défiler au 14 juillet, pour faire la guerre, la vraie , celle qui se déroule en Ukraine dans la gadoue par exemple c’est même pas la peine , de plus il est trés haut et devrait faire une exellente cible.

      • Sacha dit :

        Ceux qui ont fait serval savent que personne ne s’y est enlisé mais en sablé (croche et tient ils ont jamais eu une devise plus appropriée les gars du gtia du 21)

      • Nexterience dit :

        Justement, ils ont tenu de l’expérience du VAB.
        Quand c’est la raspoutitsa, même les chenillés ne s’aventurent pas hors des chemins.
        .
        Ça sert à quoi d’avoir des chenilles si c’est pour arriver à un pont déjà pris par l’ennemi car lui a des roues?
        Vous devriez le dire aux russes, il développent aussi des blindés lourds à roues, malgré leur territoire plus humide que le nôtre.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/VPK-7829_Boumerang#cite_note-4

      • Rhâlala dit :

        Et voilà. On leur donne des véhicules tout neufs pour remplacer leurs vieux VAB, et ils ne sont pas contents. Nous sommes vraiment un peuple de râleurs !

      • Un foll dit :

        Moui……. C’est connu, même la chenille ne prive pas d’enlisements graves. Alors ct’engin, laissons le vivre.

      • Aramis dit :

        Pour le sahel en dehors des routes des motos et des véhicules légers sont pertinents. Sur les routes avec les mines il faut du plus lourd.

        En ukraine il faut du blindage.

      • Jack dit :

        Comment expliquez-vous que tous les véhicules modernes comparables au Serval, affichent les mêmes dimensions ?

  5. Gplt dit :

    C’est bien les blindés contre des guérilleros mais de vrais chars avec de vrais chenilles, un vrai canon en grand nombre c’est pour quand ? L’EMBT est enlisé et on 200 Leclerc en vous de modernisation c’est un peu juste quand même !!

    • DELMAS dit :

      Avant de produire des chars pour la guerre, peut-on refaire les routes départementales de mon département et vérifier les circuits d’eau potable qui présentent de nombreuses fuites, merci.

      • Aramis dit :

        Il faut faire les deux.

        • NRJ dit :

          @Aramis
          Oui, faut tout faire, et d’un claquement de doigts qui plus est, sinon c’est trop facile.

          • Aramis dit :

            In der Reihenfolge ihrer Priorität: Wasser, Nahrung, Bildung, Gesundheit, ein wenig Strom, Militär. Der Rest hat keine Priorität.

          • Roland DESPARTE dit :

            Im Survival-Modus sind dies: Wasser, Nahrung, Sicherheit, Unterkunft, Gesundheit und falls es noch Optionen gibt: Strom und Bildung.

          • NRJ dit :

            @Aramis
            L’approvisionnement en eau coûtera des dizaines de milliards. L’éducation nationale n’est pas au niveau et la compenser devra coûter assez cher (là encore des dizaines de milliards en plus à prévoir). Niveau santé, les milliards qu’on met déjà est suffisant mais sans doute mal investi (on met à peu près autant de % de PIB que l’Allemagne, sauf que cette dernière se débrouille beaucoup mieux).
            Concernant l’électricité, avoir de l’énergie décarbonée dans une France qui devra se passer de pétrole et de gaz va coûter plusieurs centaines voire milliers de milliards. Le nombre de réacteurs ou d’éoliennes pour alimenter les voitures électriques et la production d’hydrogène dépasse l’entendement.
            Et après seulement vient le militaire. Bref dans ces conditions, même 2% du PIB pour la Défense est inatteignable.
            Ou alors vous imaginez supprimer intégralement et sans conditions les retraites, le chômage, ainsi que rendre l’éducation et la santé payante.

      • Sacha dit :

        Chef bonne remarque chef !

      • Vinz dit :

        On peut, mais faudra être moins assisté et surtout moins assister les autres. C’est un choix.

    • Nicolas dit :

      Je ne vois pas ce que des paras feraient d’un char de 70 tonnes!

    • Jack dit :

      Hors sujet. L’article parle de livraison de Griffon et non de la stratégie d’équipement des MBT.

  6. Oliver dit :

    Au moins il ne culmine pas à plus de 3m50 comme le Griffon.
    Le conflit de très haute intensité ukrainien est un retour de bâton pour la DGA qui était verrouillée sur l’asymétrie des combats en milieu désertique.
    L’excellence des véhicules du programme Scorpion, pensés pour le combat collaboratif n’ont pas été pensés pour la haute-intensité en Europe. Les chenilles sont de retour dixit le vénérable Leclerc même en version XLR qui n’est pas aussi haut.

    CONNAITRE LE PASSÉ, C’EST ANTICIPER L’AVENIR
    Les francais n’ont pas idée du changement d’époque que nous vivons. Dramatique et crépusculaire !

    • DELMAS dit :

      C’est faux !
      L’avenir n’est pas nécessairement une conséquence inéluctable du passé. Il y a parfois des ruptures et des changements de cap qui échappe à la logique déductive des militaires …

      • Pascal, (l'autre) dit :

        « Il y a parfois des ruptures et des changements de cap qui échappe à la logique déductive des militaires … » Il y a aussi la logique « déductive » des civils! Mur cassé, mur tombé, Pacte de Varsovie dissous, Russes partis= dividendes de la paix=réduction des budgets= aujourd’hui nous sommes dans la m….! Comme déduction y a pas, le top du top!!

      • Delmas le gaucho dit :

        C’est vrai !
        Mais cela est ďifficile à comprendre pour un « gaucho » qui pense en priorité à son petit confort personnel et tu en es un parfait exemple delmas.

      • VinceToto dit :

        « Vous préférez lequel pour subir un IED? » évidement Griffon vs.VAB, mais il y a beaucoup mieux que le Griffon dans cette gamme de poids/taille pour du mines/IED/embuscade: les MRAP.
        En patrouille/etc. avec différents contextes, c’est bien d’avoir différents modèles spécialisés (MRAP+véhicule appui feu+transport de troupe+reco légère/rapide par exemple) plutôt qu’un seul genre de véhicule « fait tout » mais au top dans rien. Par contre cela demande des officiers et des sous-off compétents, de la coordination, etc., ce que ne semble pas du tout fournir le système SCORPION(les véhicules et systèmes/doctrines faisant penser à de la lutte contre insurrection civile plutot que combat contre autre armée).

        • Nexterience dit :

          vous vous trompez.
          MRAP signifie « conçu pour être résistant aux mines et IED »
          Griffon, Jaguar, Serval, VBCI sont donc des « MRAP » et de haut niveau (jusqu’à STANAG 4569 4b…)
          L’ennemi attaque par les points faibles d’un engin. Un véhicule trop spécialisé en a forcément plus.
          Scorpion est spécialement étudié pour la haute intensité.

    • souricière dit :

      Vous ne savez pas ce qui se passe et se décide à la DGA en pensant qu’ils sont verrouillés sur l’asymétrie.
      Vous ne savez pas comment le programme SCORPION a été conçu pour prétendre qu’il n’a pas été pensé pour la haute intensité.
      Tout cela n’est que votre opinion selon vos à priori et des suppositions qui ne reposent sur rien.

      Les chenilles, une obsession pour certains, pourtant le conflit en Ukraine montre que ça n’amène rien de plus à celui qui en possède beaucoup. Vous restez à contempler un conflit avec des matériels du passé et vous en concluez que ces matériels sont ceux qui sont adaptés et recherchés pour pouvoir faire une guerre de haute intensité alors que c’est totalement faux. C’est aussi faux que d’observer l’usage de la cavalerie au début de la première guerre mondiale, on fait comme avant avec ce qu’on a, alors que la guerre démontre une toute autre réalité.

      La guerre en Ukraine ne met pas en avant le vieux modèle que vous défendez, il le détruit. On constate que ce qui donne l’avantage à l’un ou l’autre, c’est avant tout la capacité tactique à pouvoir faire évoluer en coordination différentes unités. Cela nécessite du renseignement, beaucoup de renseignements, cela nécessite de la communication pour partager le renseignement et coordonner l’action, demander des appuis.
      Cette guerre montre de plus en plus à ceux qui en doutaient, que l’obtention de la précision n’est pas qu’un gadget technologique inutile et coûteux, mais que ça donne un réel avantage et que tous recherchent cela, que la méthode ancienne qui va envoyer des paquets d’obus, de roquettes atteint une limite, tant dans l’usage que pour continuer à durer, car les deux camps semblent à sec et tout ce déluge de feux, a beau impressionner et faire plein de marques au sol, ça ne fait rien bouger.
      On constate qu’avoir une aviation à l’ancienne comme celle des russes ne permet pas de jouer dans la guerre de haute intensité mais qu’avoir une aviation moderne pouvant balancer des bombes intelligentes à 50km de sa cible, en ayant une désignation au sol, ben c’est bien plus intéressant car ça se met hors de portée de 90% des menaces sol-air (très courte, courte et moyenne portée). Pourtant on a encore des individus qui prétendront que tous ces développements ne donnent aucun avantage, qu’on fait tout aussi bien avec des bombes lisses larguées en plus grand nombre. Ces mêmes personnes vous diront quand même que les russes sont plus adaptés à la haute intensité.

      Que dire de tout le reste, on voit en Ukraine l’usage du drone qui transforme les tranchées en fausse commune. De l’artillerie de précision à longue portée qui empêche de rassembler des troupes, des dépôts logistiques ou des centres de commandements, mais certains continueront à nous dire que ces munitions sont trop coûteuses, les mêmes qui ne comprenaient pas que si on a généralisé les bombes guidées pour les avions, ce n’est pas par ce que la DGA était focalisé sur la destruction de pick-up dans le Sahel.

      Vous imaginez qu’on a développé le Griffon ou le Serval par rapport à un modèle de guerre asymétrique, mais tout cela ne repose que sur votre jugement, celui ou pour vous tout ce qui n’a pas une chenille n’est pas fait pour de la haute intensité.
      Le conflit en Ukraine n’est pas terminé, les ukrainiens amassent depuis un petit moment un gros volume d’équipements et de munitions pour passer à l’offensive. Ils attendent clairement que le sol va devenir moins problématique afin d’utiliser la mobilité de leurs centaines de blindés à roues qu’ils disposent. Selon vous, ces véhicules à roues ne sont pas pensé pour la haute intensité, on verra le résultat et on en tirera la conclusion.
      En tout cas, vous n’allez pas me dire en rapport au conflit ukrainien, qu’avoir un véhicule à roue ayant une grande survivabilité contre les mines le rend inadapté à un conflit de haute intensité. N’allez pas me dire que vous préféreriez être dans un VAB plutôt que dans un Griffon ou un Serval.

      Sinon, une autre leçon du conflit ukrainien, celui ou il est nécessaire de savoir ce qui est le plus efficace entre des blindés et du missile AC.
      https://twitter.com/bayraktar_1love/status/1641483181059715089

      • Aramis dit :

        « Sinon, une autre leçon du conflit ukrainien, celui ou il est nécessaire de savoir ce qui est le plus efficace entre des blindés et du missile AC. » Cela dépent pour quoi. C’est comme comparer un fantassin et un gilet par balle.

      • PK dit :

        On dirait du Polymère dans le texte… Vous avez changé de pseudo ?

      • Rions un peu (ou pas) dit :

        « l’usage du drone qui transforme les tranchées en fausse commune. »
        Le Kremlin-Bicêtre et Malakoff sont de vraies communes françaises et de fausses communes russes.
        Fosse est une authentique commune des Pyrénées-Orientales et la Grande-Fosse et la Petite-Fosse sont réellement des communes des Vosges, mais généralement, quand la fosse est commune, c’est que le fossoyeur n’a pas eu le temps ou les moyens d’en creuser des individuelles.

        Personne n’est à l’abri des mauvais tours que nous jouent nos correcteurs automatiques ou d’une coquille malencontreuse. En voilà une qui aurait probablement été plus amusante si elle avait été moins funèbre. Que Souricière ne m’en veuille pas d’avoir essayé d’en sourire.

      • frédéric dit :

        et toc!
        +1

      • Abbé Cherèle dit :

        « Ils attendent clairement que le sol va devenir moins problématique afin d’utiliser la mobilité de leurs centaines de blindés à roues qu’ils disposent. »

        1) « Attendre que » est suivi du subjonctif.

        Ils attendent clairement que le sol devienne moins problématique…

        2) »Disposer de » (avoir à sa disposition) n’a pas le même sens que « disposer » (placer) : Il dispose de dix verres qu’il dispose sur le bar. Il dispose sur le bar les dix verres dont il dispose.

        … afin d’utiliser la mobilité des centaines de blindés à roues dont ils disposent.

    • UnKnown dit :

      Retour de bâton, ben voyons…
      La principale leçon, c’est que la confirmation de ce qu’on savait déjà : la phase mobile d’une guerre de haute intensité moderne ne peut pas durer plus de quelques semaines ou quelques mois pour la plupart des nations. Période durant laquelle le gros des forces professionnelles sont saignées à blanc, ainsi que les meilleurs matériels. Et qu’une fois que tout ça est cramé, il devient extrêmement difficile de poursuivre le combat des deux côtés. C’est pour ça qu’on en revient à des combats de position de type première guerre mondiale. Cette guerre Ukrainienne ne se poursuit que part l’entêtement politique des deux côtés, car militairement il me semble qu’aucun des deux camps ne peut désormais prétendre à l’emporter (en tout cas aucun des deux n’a désormais les moyens d’atteindre ses objectifs politiques). Les Russes peuvent au mieux essayer de finaliser la conquête de l’oblast de Donetsk et de Louhansk en conservant les bouts de territoires envahis, mais c’est probablement le maximum. Et pour les Ukrainiens, ces derniers peuvent éventuellement tenter de récupérer une partie d’oblast (Kherson/Zaporijia/Louhansk), mais idem, ça sera le maximum.

    • tschok dit :

      @Olivier,

      La perspective d’un retour des conflits dits de « haute intensité » ne date pas de l’année dernière. C’est un sujet de réflexion dans les milieux stratégique depuis longtemps. Je n’ai pas fait très attention à l’historicité du phénomène, mais j’ai le sentiment qu’on en discute comme une anticipation, et plus une éventualité, depuis une quinzaine d’années, disons.

      Ca veux dire quoi, discuter de quelque chose comme anticipation et plus une éventualité?

      C’est quand vous passez du « si » (éventualité) au « quand » (anticipation):
      – Si tel événement se produit dans un futur indéterminé, sera-t-on prêt?
      – Quand tel événement se produira un jour (anticipation) il faudra qu’on soit prêt.

      Dans le premier cas, vous doutez de la survenance de l’événement, qui reste subordonné à des conditions improbables. C’est une perspective d’avenir possible, mais improbable. Dans le second cas, vous ne vous posez plus la question de savoir si l’événement va se produire un jour, c’est acquis, mais vous ne savez pas quand il va se produire.

      Ces deux états de conscience étant distingués, quand s’est opéré le basculement de l’un vers l’autre, selon les milieux?

      Je vous propose la chronologie suivante, mais de façon très subjective (c’est juste une impression, je n’ai pas particulièrement étudié le sujet):

      – Dans le milieu des stratégistes (les intellos qui réfléchissent aux conflits): Je pense une quinzaine d’années. Ils ont cessé de considérer le retour à la haute intensité comme une éventualité improbable pour passer en mode « ok, on va y avoir droit un jour ou l’autre donc il faut s’y préparer » depuis 2007/2008, par-là.

      – Dans les milieux militaires et complexe militaro-industriels, donc BITD, DGA, ministère, forces, etc, pas longtemps après: c’est-à-dire qu’aucun des programmes phares d’équipement actuellement en cours n’a échappé à cette réflexion. Mais cela ne signifie pas que la prise en compte de la haute intensité ait considérablement et immédiatement modifié le développement de ces programmes, parce que vous avez au moins trois contraintes qui freinent l’adaptation d’un programme en cours à une anticipation: l’inertie, les contingences, et la contrainte budgétaire.

      Je développe juste un peu sur les contingences, parce que l’inertie et la contrainte budgétaire, on voit facilement ce que c’est. Les contingences, c’est quand vous êtes pris par un autre sujet, en raison des contingences du moment, et que vous renvoyez l’adaptation à plus tard.

      Ex: pour la protection des blindés, on s’est focalisé sur les IED et on a renvoyé à plus tard le développement des systèmes de protection hard kill.

      Pourquoi? Parce qu’à l’époque l’urgence c’était de protéger nos blindés dans la BSS, dans un conflit de guérilla, pas de les adapter à un futur conflit de haute intensité avec plein de missiles antichar, de drones et de vicieuses munitions rôdeuses dedans.

      -Et puis après il y a les milieux politiques et grand public: bon, là, le basculement est très récent.

      Pour le coup, je suis capable de vous donner une source: https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_def/l15b5054_rapport-information#

      Il s’agit d’un rapport de l’assemblée nationale sur la haute intensité, justement.

      Voilà ce qu’il y est dit, tenez vous bien: « L’hypothèse d’un conflit de haute intensité ne peut plus être exclue. En toute rigueur, elle n’est pas non plus la plus probable ».

      Donc, on est clairement dans le « si » et pas dans le « quand ». La bascule n’a pas eut lieu.

      Maintenant, où est le problème? Il est dans la date du rapport: enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 février 2022… Sept jours plus tard, la Russie envahit l’Ukraine et dans les jours qui suivent, le monde entier comprend que la haute intensité n’est plus un « si ça se produit un jour » mais un « quand ça se produira un jour » et surtout un « où? ». Et ça se produit en Europe et maintenant.

      Donc, bascule et changement de paradigme.

      Une fois tout cela dit, je vous laisse le soin de savoir où vous-vous situez vous-même dans ces trois strates de prise de conscience et quelque chose me dit que vous n’êtes ni dans la première, ni dans la deuxième.

      Sinon, la lecture de ce rapport vous instruira peut-être sur l’historicité du phénomène, puisqu’il expose quelques éléments sur l’évolution de l’émergence de la haute intensité. Ne le lisez pas comme un texte rédigé par des gens stupides et aveugles, mais comme le dernier moment où on a encore considéré la haute intensité comme une éventualité assez lointaine et improbable. On était dans les derniers jours d’un ancien monde qui a brutalement basculé, quelques jours plus tard, dans un autre monde. Les gens qui ont rédigé ce rapport le pressentaient sans doute, mais ce n’était pas encore fait. C’était en train de se fabriquer dans leur esprit.

      Sans vouloir vous vexer.

      • john dit :

        Je me permets de vous répondre ici quant au MMP…
        « MBDA (le fabricant du MMP) étant un groupe européen, je ne peux pas dire que ce que vous nous annoncez me fasse tomber de ma chaise. »
        MBDA est un groupe qui regroupe des industriels de 4 pays, mais qui conservent encore une certaine indépendance. Et ces industriels ne sont pas suisses ou suédois. Mais peu importe, mon but était simplement de faire remarquer qu’il y a une forme de désinformation. Vous semblez ne pas connaître cette information et je ne la connaissais pas. J’ai regardé les articles précédents concernant le MMP, Mr Lagneau qui ne mentionne que MBDA France donc une entreprise nationale. A aucun moment il n’est mentionné qu’il y a d’autres participants. Et même quand il mentionne le projet du MMP pour la Suède il ne précise pas que la charge est produite par Saab.

        « Ce qui m’aurait étonné, c’est que ce missile soit 100% français, pour tout vous dire. »
        Je suis d’accord avec vous. Mais en général, quand on parle d’un missile « français » développé et produit en France, les éventuels éléments étrangers sont des pièces détachées, des éléments électroniques réutilisés, des servomoteurs… Mais là, c’est une pièce majeure du système. Je trouve étonnant qu’il soit répété sans cesse qu’il est français sans mentionner cet élément majeur étranger.
        Et comme je l’ai expliqué, ça n’enlève rien à ce que la France a réalisé dans la conception, et clairement, je ne doute pas de la capacité de la France à développer une telle charge explosive. De plus, ce qui fait la valeur du missile, ce qui le différencie d’autres missiles, c’est sa portée, sa capacité NLOS qui peut vraiment changer la donne en terme de sécurité, de capacité à surprendre, etc… Si il fonctionne comme vendu, c’est un produit excellent. Et il n’y a pas de raison de penser le contraire pour le moment.

        « Donc, je ne vois pas ces entreprises, qui sont désormais clairement internationales, se limiter à des chaînes de valeur enracinées dans le terroir de leur localisation géographique historique. On se fait pas chier à créer des architectures industrielles internationales pour faire de l’artisanat local. Ca me parait logique. »
        Mais bien sûr, je ne dis pas le contraire.
        Je trouve bizarre de ne jamais le mentionner, c’est tout. Et je pense que c’est pour protéger le cœur de certains qui eux exigent du 100% français, parce que les autres sont nuls, et que la France est la meilleure, etc…
        Et sur ce missile, j’ai lu des choses allant dans le sens « c’est mieux que ce que les autres font » « rien ne vaut le made in France », bref…

        Je trouve justement intéressant de mentionner cette collaboration parce qu’elle est saine et pertinente, pas forcée, elle se justifie entièrement pour aller vite, économiser certains coûts, les charges de Ruag/Saab ont fait leurs preuves avant d’être sélectionnées et améliorées pour le MMP.
        Sur certains programmes, il y a une volonté de faire du 100% français ou du 50/50 avec un pays, et les pays sélectionnent les industriels qui ont un partage pas forcément ajusté aux compétences.
        Peut-être qu’une solution où pour une fois il y a un appel d’offre, et là, les entreprises ont l’obligation de s’associer et de trouver des accords sur un temps limité, et que cela se fasse sainement, et surtout sans politique impliquée, je pense que ce serait plus malin.

        • tschok dit :

          Je comprends. Vous avez raison, il y a parfois un chauvinisme franchement exaspérant, surtout dans les commentaires. Cela dit, j’ignore si Laurent Lagneau s’est préoccupé de savoir d’où provient la charge militaire de l’Akeron, mais je doute que, si tant est qu’il le sache, il ait eu l’intention de le dissimuler, par chauvinisme ou pour d’autres raisons.

          Sinon, pour aller dans votre sens, ci-dessous un lien vers un article récent du Figaro qui évoque la volonté du PDG de MBDA de plaider en faveur des programmes en coopération, notamment parce que, je cite, « le premier missilier européen est par construction une entreprise «coopérante».

          https://www.lefigaro.fr/societes/le-missilier-mbda-prone-un-renforcement-des-cooperations-20230315

          Effectivement, c’est ce que confirme son organigramme:https://www.mbda-systems.com/about-us/mbda-worldwide/

          Tout cela pour vous dire que l’ADN de MBDA me semble plus international qu’un groupe comme Dassault, par exemple, et il est manifestement assumé et même revendiqué. Si l’origine de la charge militaire n’a pas été mentionnée dans la littérature militaire grand public, ou même sur ce blog, c’est peut-être parce que l’info est tout simplement passée inaperçue.

          Mais vous avez bien fait de la relever. C’est une illustration de l’imbrication des économies européennes, y-compris dans le domaine de la défense, alors qu’on pourrait croire que les BITD nationales sont assez fermées sur elle-mêmes, alors que ce n’est pas le cas, la preuve.

          Donc, bravo, vous avez dégoté une info qui apporte une illustration d’un phénomène d’internationalisation des armes, dans leurs composants. Même si on est de moins en moins surpris par ce genre d’infos, il n’est jamais inutile de les rappeler.

      • Momo dit :

         » stratégistes »

        En français on dit stratège.
        Le copier-coller-google translate n’a pas été bien lu…
        Quelle était la source originale de toute cette prose?

        • tschok dit :

          Momo,

          En français, on a le droit d’employer les mots qui se trouvent dans le dico:https://www.littre.org/definition/strat%C3%A9giste

          Le Littré le confirme: le mot existe. Je peux donc l’employer.

          Navré.

          (en fait non, je ne le suis pas)

          Sinon, vous observerez qu’il y a une différence entre le mot « stratège » et le mot « stratégiste », qui n’ont pas les mêmes définitions. En général, cela signifie qu’ils ont chacun leur utilité. C’est-à-dire que l’un n’est pas une forme abâtardie de l’autre, ou une veulerie de la langue française qui se contenterait d’adopter maladroitement un mot d’origine étrangère par effet de mode, mais un mot qui a son propre champ sémantique.

          L’origine de mon commentaire est celui d’Olivier de 16h24. Il semble persuadé que la DGA n’a découvert que très récemment le concept de haute intensité, à l’occasion de la guerre en Ukraine. Je remets les pendules à l’heure, c’est tout. Je vous concède que c’est un peu laborieux, mais il est parfois nécessaire de développer un peu le fil la pensée, si on veut la faire sortir du simplisme caricatural qui imprègne tant de commentaires.

    • Jack dit :

      « le vénérable Leclerc même en version XLR qui n’est pas aussi haut. »

      Hum… Le Leclerc XLR peut transporter combien de fantassins ?

    • Roland DESPARTE dit :

      Bonjour Oliver.
      Serval > Hauteur 3,5m avec tourelleau / Griffon > Hauteur 3,6m avec tourelleau
      A 10cm près, la hauteur est identique avec le tourelleau.
      Par ailleurs, 3,50m dans le désert, la savane, en campagne, en montagne ou en zone urbaine, c’est toujours 3,50m et c’est effectivement une cible. Et, avec les moyens de détection et de neutralisation actuels, 3m ou 2,80m ne change rien à la cible… Sauf que pour protéger les personnels embarqués il faut parer au mieux possible les IED et les mines ! Plus on est bas, moins la dissipation de l’effet de souffle sera efficace. Et aussi, plus on est bas, plus le tout-terrain sera difficile. Et encore, plus on est bas plus le confort (relatif) des personnels embarqués (avec équipements) est sujet à problèmes… Tout cela c’est un choix fait par des ingénieurs et des militaires d’active, et ce après de multiples études/essais et en parfaite connaissance de cause. Certains pays font d’autres choix, libre à eux.
      Enfin, la DGA n’était pas verrouillée sur l’asymétrie des combats en milieu désertique… La fin de la guerre froide permettait aux politiques de démassifier nos armées et de reporter les crédits militaires sur les autres urgences de la nation ; seules les opérations extérieures (et la recherche) étaient priorisées, d’où la conception d’un corps principalement expéditionnaire pour défendre nos intérêts hors nos frontières.
      Le programme Scorpion est justement pensé pour le combat collaboratif, entre les moyens terrestres, aériens, maritimes et spatiaux, prenant justement en compte le retour de la haute-intensité. Affirmer le contraire est faux.
      La DGA est un bon soldat et in fine obéit aux ordres des politiques… Elle a maintenant le feu vert alors elle fonce, sauf si la prochaine LPM vient la freiner…

  7. Carin dit :

    Ces Serval remplacent des VAB, qui partent pour l’Ukraine, les VBMR aussi… ces véhicules sont l’avenir de nos armées, avec l’EBRC, qui va prendre la place de l’AMX10RC, je serais vraiment étonné que la livraison de ces produits soit suspendue ou même reportée… ça stopperait nos livraisons à l’Ukraine, qui va avoir besoin de nombreux moyens de transports armés et blindés lors de leur très future contre-offensive… a moins qu’on lui ai déjà livré plusieurs centaines de VAB et au moins 150 AMX10???

  8. KOUDLANSKI dit :

    Un beau bébé qui aura toute sa place dans nos forces terrestre .

  9. bullnar dit :

    pour un RPIMA.. ca se largue ca ?

    • Chocolatine dit :

      Ben en fait, l’âge d’or du para sous voile, c’était la seconde guerre mondiale et pour nous, l’Indochine.
      Depuis l’avènement de l’hélicoptère lors de la guerre d’Algérie, on ne largue plus vraiment nos paras sauf cas exceptionnel (Kolwezi, Tombouctou)…

      • PK dit :

        C’est surtout faute d’avions que les paras ne sont plus utilisés comme tels… On a eu récemment un théâtre qui s’y prêtait fort bien – le Mali – et comme il n’y a pas d’avions, alors l’EM a demandé des hélicos (lourds) qui vont moins loin et moins vite… pour le plus grand bien-être des gugusses locaux qu’on emmerdait moins.

        Bon, maintenant que l’on s’est fait éjecté du Mali grâce au génie de la finance et des relations extérieures, cela n’a plus beaucoup d’importance… jusqu’au prochain théâtre où la question se posera.

        • Chocolatine dit :

          @Pk

          Allez on se réveille : il est fini le temps où on larguait les paras dans la jungle indochinoise et où on les laissait se démerder avec leur bite et leur couteau.

          Maintenant, on aéro-transporte sauf cas exceptionnel.
          A quoi ça sert de larguer du para à pied dans l’immensité des territoires du Nord Mali?

          Quelle armée moderne à utiliser ses paras en les larguant d’un avion dans un conflit ces dernières décennies?
          Les américains en Afghanistan ou Irak? Les russes en Syrie ou Ukraine ?

          Rien à voir avec le nombre d’avions. Il y en a bien assez pour faire sauter les quelques régiments paras qui nous restent, c’est juste qu’on ne gaspille plus les troupes d’élite dans des opérations forcément coûteuse en vie humaine.

          • PK dit :

            « A quoi ça sert de larguer du para à pied dans l’immensité des territoires du Nord Mali? »

            À être sur place en une heure sur n’importe quel endroit… C’est largement suffisant pour surprendre et coxer l’ennemi.

            Bien sûr, c’est possible seulement avec des avions dispo. Si l’EM n’a pas utilisé les TAP dans ce conflit, autre que marginalement avec les chuteurs, c’est bien parce qu’il n’y a PAS d’avions; Le B-A-BA des TAP, c’est l’avion. Pas d’avion, pas de saut.

            Alors, bien entendu, on cache la misère en parlant comme vous. Ça ne sert à rien. « Dîtes-moi ce dont vous avez besoin, je vous apprendrai à vous en passer ».

            Pour votre info, les premières troupes US en Afghanistan ont été des parachutistes, qui ont sauté en ouverture automatique…

    • Dikkenek dit :

      Cela m’étonnerait que ce soit le but, la plupart du temps, les paras sont employés comme de l’infanterie.
      Faute d’avions.

      • guy dit :

        Les paras c’est de l’infanterie! Et ce n’est pas « faute d’avions ».
        La largage parachuté n’est qu’une méthode de déploiement, un « plus », la vocation n’est pas d’être utile juste au bout d’un parachute, c’est de faire du combat d’infanterie, c’est la mission première.

        Être para, c’est juste d’avoir la capacité à pouvoir être largué depuis un avion si nécessaire, sinon c’est une infanterie légère qui ne sera pas parachutée si ce n’est pas nécessaire.

        • Dikkenek dit :

          @ guy
          Du coup, contre quel ennemi c’est nécessaire vu qu’on se tire en Afrique et qu’aiĺleurs les avions de transport ne voleraient pas ?

        • Chocolatine dit :

          @Guy
          D’accord avec vous mais il y a aussi la philosophie liée aux TAP: excellence au combat, mobilité, opération coup de poing…

    • Carin dit :

      @bulnar
      Il lui sera répondu que non, ça ne se largue pas… mais ça se livre par 2, par A400M.
      En appui des Fardiers, qui eux se larguent…

  10. Calculus dit :

    Les RPIMa, c’est la marine ou l’armée de terre ??

    • Tango Delta Mike dit :

      Comme ça saute d’un avion, vous pourriez aussi vous demander si c’est l’armée de l’air…

      Armée de terre.
      Le terme « de marine » a remplacé « colonial(e) » après la décolonisation, mais n’indique pas un rattachement à la Marine nationale.
      L’origine du terme remonte au temps où il y avait un ministère de la Marine (qui gérait aussi les colonies, et auquel appartenaient ces troupes), distinct du ministère de la Guerre.
      Les détails et la chronologie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Troupes_de_marine

    • Bench dit :

      @Calculus : Armée de Terre comme les RIMA et les RAMA. Historiquement et traditionnellement, l’infanterie de marine est constituée des troupes terrestres embarquées sur des vaisseaux militaires pour les défendre, libérant ainsi l’équipage du vaisseau des tâches de combat, ou pour les débarquer dans des opérations amphibies. Cf Wikipédia pour les sources.
      Dans la Marine ce sont les Fusiliers Marins, qui sont dévolus à la protection des enceintes militaires de la Marine. Ce ne sont pas des forces d’infanterie comme les RIMA.

    • Alpha (α) dit :

      Terre…

  11. Félix GARCIA dit :

    Le blindé de transport de troupes tout désigné pour une réserve élargie (ou une infanterie étoffée) ? Avec le TITUS ?
    Une réserve (ou une infanterie étoffée) qui pourrait appuyer l’armée d’active et aider à sécuriser le territoire national en cas d’engagement majeur, ou de crise majeure.
    Dont la « colonne vertébrale blindée » seraient les SERVAL/TITUS et les VBL/CRAB. Blindés qui pourraient être équipés d’ARX30 et de tourelleaux divers (avec des MILAN ER+ au lieu des Akeron MP, par exemple).
    Et pi des camions et des « DUKW NG » (avec rampe arrière).
    Réserve (ou une infanterie étoffée) qui serait avant tout une grande infanterie. Infanterie qui aurait toutes les composantes habituelles, et les armements habituels (jusqu’au mortier de 81mm et au MILAN ER+/MISTRAL [avec « Skycarrier » et toute une ribambelle de p’tits drones de reconnaissance/surveillance]).
    Pouvant étoffer la logistique (donc avec des camions), le SSA, les transmissions, les traductions, le déminage, la boustifaille …

    Compagnies d’infanterie et groupes de combat « Au contact » (avec MILAN ER+ à la place des Akeron MP).
    Entrainements aux gestes de premiers secours approfondis.

    Méthode « OPAC », avec beaucoup de répétitions/entrainements, comme préconisé par Michel GOYA ?
    « Le premier axe d’effort a consisté à simplifier sa tâche. Le groupe est partagé en une équipe 300 m pour le combat rapproché et une équipe 600 pour le combat plus lointain. Le problème est que les deux fonctionnent rarement optimalement en même temps. Il est finalement plus rationnel de regrouper toutes les armes à longue portée dans un groupe d’appui au niveau de la section et de faire de chaque groupe de combat un groupe 300. Pour ce qui nous intéresse ici, cela a le mérite de simplifier la tâche du sergent, chef de groupe.

    Le deuxième axe, le plus important, a consisté à imiter le commandement à la radio des « tankistes » en remplaçant tous les cadres d’ordre par un seul, applicable à toutes les situations sur le modèle : « voilà l’objectif et sa position, et voilà l’action à mener », c’est le modèle dit OPAC. Ce système, très simple, permet de s’adapter à toutes les situations, même les plus confuses, sans perdre de temps à essayer de se souvenir du cadre d’ordre réglementaire, raccourcit considérablement le processus de décision et augmente sa qualité puisqu’il laisse un peu plus de temps pour réfléchir sur les options.

    Le troisième axe a consisté à soulager encore le travail du chef de groupe en responsabilisant ses deux chefs d’équipe. Le chef de groupe donne des ordres à deux ou trois chefs d’équipe, on reste ainsi sous la limite des 5 objets manipulable par la mémoire à court terme, et chaque chef d’équipe commande deux ou trois hommes avec la même méthode OPAC. Utilisant la même méthode simple, un chef d’équipe peut aussi plus facilement remplacer le chef de groupe.

    Il s’est agi ensuite de multiplier l’apprentissage des parties, comme Garry Kasparov, afin de constituer la plus grande mémoire tactique possible. On a donc multiplié les simulations de combat, en saisissant toutes les occasions qui se présentaient et en s’efforçant de les rendre les plus réalistes possibles, avec l’emploi de laser et d’arbitres en particulier.

    Après des années d’expérimentations, et donc des erreurs, et sans aucune innovation technique, le résultat a été saisissant puisque les groupes, et les sections d’infanterie, formés selon cette méthode l’ont emporté systématiquement dans des confrontations avec des unités classiques agissant selon le règlement INF 202. Toutes capacités à résister au stress par ailleurs, les groupes nouvelle formule fonctionnaient simplement vite et mieux. Dans un combat d’infanterie, fonctionner vite et mieux que l’ennemi, cela signifie au moins réduire les pertes qu’il peut nous infliger et au mieux le battre complètement »
    https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022/12/le-cerveau-du-chef-de-groupe-de-combat.html

  12. Frédéric COUTAUD dit :

    Merci pour la photo, un lieu hautement symbolique devant le mat des couleurs.
    Être et Durer, par Saint Michel vives les Paras.

  13. parabellum dit :

    Vulnérabilité et lourdeur de ces engins à roues…gare aux rpg……surtout sans tourelle et aveugle à l arrière…on n à don jamais de leçons tirées des retex retex…? Bon on a fait le Liban avec des Jeep et des Gmc dû débarquements ….

    • guy dit :

      Premièrement il y a une tourelle qui pivote à 360°.
      Deuxièmement les véhicules à roues d’aujourd’hui ne sont pas ceux conçus il y a 50 ans. Donc ce n’est pas les caractéristiques mécaniques d’un VAB avec quelques tonnes en plus. Bien trop de personnes continuent à comparer l’incomparable en prenant exemple de différences techniques et mécaniques d’un autre temps, cela fausse leur compréhension sur les véhicules modernes.
      Il y a 50 ans, la conception d’engins sur roues de plus de 20 tonnes était complexe, il fallait du chenillé pour du lourd et de la roue pour du léger. Beaucoup ont gardés cette habitude, cette mauvaise habitude. C’est pour ces raisons que l’on continue à voir des personnes penser qu’un Griffon par exemple, va être un gros camion qui va s’embourber dès qu’il fera du hors piste. Que des MRAP (qui sont souvent des camions surblindés soient limités dans la mobilité, d’accord, mais pas des engins comme le Griffon ou le Serval.
      Le lourd d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui, c’est pareil pour le léger.
      Troisièmement, pour les RPG il y a des grilles à installer, bien plus efficace que l’épaisseur d’un blindage, mais ce n’est pas logique d’évoquer d’un côté la lourdeur d’un véhicule et de l’autre prétendre à une plus grande vulnérabilité.
      Dernièrement, connaissez vous Antarès ? Savez vous également que dans la réalité un véhicule n’est jamais seul?

      • PK dit :

        « C’est pour ces raisons que l’on continue à voir des personnes penser qu’un Griffon par exemple, va être un gros camion qui va s’embourber dès qu’il fera du hors piste. »

        Il y a quelque chose qui s’appelle les lois de la physique et qui n’ont pas changé en 50 ans. Même si la motricité s’est améliorée grâce à l’électronique (rendant par ailleurs le système plus fragile, mais c’est une autre histoire), la pression au sol d’un pneumatique est infiniment plus grande que celle d’une chenille.

        Donc oui, la vocation d’un engin à roue est de finir embourbée, là où la chenille passera.

        D’autre part, le poids de ces engins ayant crû de façon dramatique, le problème est d’autant plus prégnant. Sans compter le gag des engins haut sur patte avec un grand débattement, très propice au retournement dans les pentes. Alors bien entendu, tout le monde comprend la nécessité de protéger l’équipage des mines, mais dire que c’est vachement mieux en termes de mobilité qu’avant, c’est juste n’importe quoi…

        Ce sont des engins à roues modernes, avec plein d’avantages, mais aussi bourrés d’inconvénients. Et quoi qu’il en soit, ils ne remplaceront jamais un chenillé. Ils sont au mieux complémentaires.

    • dolgan dit :

      Aveugle à l arrière ?

      Il y a le tourelleau, les caméras de proximité et la possibilité d avoir 2 pax qui regardent.

      Deux pax pouvant sortir la tête tout en étant protégés par des plaques balistiques. Et si on veut, Ils peuvent carrément avoir chacun un « pod » mitrailleuse avec bouclier.

    • Jack dit :

      @parabellum : « on n à don jamais de leçons tirées des retex ? »

      Vous avez raison : Le Président, le ministre des armées et son ministère, la DGA, les stratèges, les conseillers, les ingénieurs de Nexter, les généraux et les utilistateurs finaux ont complètement omis cette règle de simple « bon sens »… contrairement à vous 😉

  14. Lis de Tille dit :

    Mon Dieu, comme on est loin de « Piste sans fin » ! On s’amusait mieux à pied.

  15. SENTINELLE dit :

    pour tous les spécialistes le VAB 4X4 c’est une M. en terrain gras même pas dans la boue et pour faire mieux on remet 4 t avec des roues de diamètre voisin c’est débile c’est un engin pour amener les paras sur le dernier chemin existant ou sur le sol sec ce n’est pas un progrès il lui aurait fallu 6×6 au minimum mais c’est plus cher . Le combattant IL S’EN TAPE !

  16. MERCATOR dit :

    Les combats récents en Ukraine ont démontré l’extrême vulnérabilité des véhicules blindes, y compris les chars vis-à-vis des missiles ou obus de gros calibres frappant par le haut, qu’ils soient tirés depuis le sol ou par des drones ou des avions et hélicoptères.
    Par contre, très peu de chars ont été détruits par d’autres chars .
    Ce qui sauve le véhicule blindé, c’est sa mobilité et sa vitesse, pas son blindage , les Ukrainiens à bakhmut traversaient à plus de cent kilomètres heure sur l’autoroute pour changer de position et échapper à l’artillerie russe .
    Excepté l’épisode de » raspoutitsa « la roue représente un avantage écrasant .
    En combat urbain, le blindage du char peut encore être utile, et ce, dans une configuration de « centre-ville  » ancien avec des rues étroites et des immeubles de faible étage groupés. Mais comme notamment, toujours à bahkmut ou l’on rencontre des « billards » de plusieurs kilomètres parsemés de tours et immeubles de grande hauteur, le char, quel que soit son blindage est une proie vulnérable aux tirs de missiles portatifs depuis les sommets des bâtiments, les Russes ayant comme solution efficace, mais extravagante très consommatrice d’obus de raser l’immeuble ou mieux le pâté, il est vrai qu’il l’emploie egalement contre un simple »sniper » .
    Que ce soit le nouveau « serval ou l’ancien VAB cela ne représente pas une grande différence, son but étant de transporter de l’infanterie au plus près en la mettant à l’abri des tirs d’arme automatique et de la ferraille du champ de bataille , pas plus ! ce n’est pas un véhicule de combat, armé pour riposter tout au plus débusquer des combattants camouflés sur les abords .

  17. Carin dit :

    Tous ces véhicules sont prévus pour faire du transport sous blindage de fantassins, puis une fois débarqué son monde, de l’aide à l’engagement. Et le calibre 12,7 et tout indiqué pour ça.
    Ils sont bardés de capteurs, pour déterminer avec précision les tirs ennemis, auxquels ils répondent à grande rafales ou coup par coup de 12,7, qui ne laisse aucune chance à un ou des tireurs embusqués derrières des murs d’immeubles, sans avoir à démolir l’immeuble souvent habité. Ils ne sont pas là pour détruire du char lourd, même si leur puissance de feu, leur permet d’arroser les optiques et autres capteurs des chars, rendant ces derniers non opérationnels, tout en marquant le char ou gros VCI, au profit d’un fantassin fraîchement débarqué, qui va balancer son petit missile, même en mode
    « hors de la vue ». Il ne faut pas croire que ces véhicules vont entrer seul sur un périmètre donné, ils agissent en meute, déposent leurs gars dans plusieurs rues, toutes adjacentes, et sont tous en contact direct non seulement entre eux, mais aussi avec les fantassins au sol, les hélicos et avions, les Jaguar et leurs 4 missiles, ainsi que leur 40mmCTA, et l’artillerie… le tout en sachant la position de chaque unité débarquée, tout en guidant et suivant leur progression. C’est ça la bulle
    SCORPION.
    En plus des petits drones reco, des unités débarquées. Tout ce que l’on ne voit pas sur le front ukrainien.
    L’info valorisation, c’est la multiplication des points feux sur un périmètre donné, avec la précision de la neuvième symphonie de Mozart.