Parti de Toulouse, un avion A400M a largué 80 parachutistes du 8e RPIMa en Côte d’Ivoire
En 2016, l’armée de Terre inaugura le « Pôle national des opérations aéroportées » [PN-OAP] qui, implanté à Toulouse-Francazal, devait alors réunir tous les moyens nécessaires pour « projeter », sans délai, sur un théâtre extérieur un groupement tactique de la 11e Brigade Parachutiste [BP] de l’échelon national d’urgence [QRF TAP ENU]. Cette évolution était lors rendue possible par la mise en service de l’avion de transport A400M « Atlas » au sein de l’armée de l’Air, cet appareil affichant un rayon d’action et une capacité d’emport largement supérieurs au Transall C-160 [ainsi qu’au C-130 Hercules].
Le 1er décembre, ce PN-OAP a ainsi été mis à contribution pour un exercice impliquant le 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] de Castres. Ainsi, 80 « marsouins » ont embarqué à bord d’un A400M « Atlas », lequel a décollé de Toulouse-Francazal pour rejoindre, d’un coup d’ailes, la Côte d’Ivoire.
Puis, au terme de six heures de vol, la compagnie du 8e RPIMa a été larguée par l’A400M au-dessus de la région de Yamassoukro, dans le cadre d’un exercice mené conjointement avec les Forces arrmées de Côte d’Ivoire [FACI].
Et pendant ce temps en RCI 🇨🇮
En coopération avec les @FFCI_Officiel, l'@armeedeterre et l'@Armee_de_lair démontrent leurs capacités de projection d'unités 🪂🪂🪂 en exploitant les facilités d'élongation et de largage avec l'A400M ✈️
La suite bientôt…#PrépaOps #NotreDéfense pic.twitter.com/RDxXtey8Tt
— Armée de Terre (@armeedeterre) December 1, 2021
« La 11e BP, exploitant les nouvelles capacités offertes par l’A400M de l’armée de l’Air, démontre sa singularité et rappelle sa spécificité : projeter de la puissance sous très court préavis avec des élongations inégalées jusqu’à présent », souligne l’armée de Terre.
Pour rappel, l’A400M peut larguer simultanément, et en un seul passage, jusqu’à 116 parachutistes équipés via ses deux portes latérales. Cette capacité n’a été confirmée qu’en juin 2020.
Quoi qu’il en soit, un tel exercice aéroporté – inédit – envoie deux messages. Le premier, qui s’adresse aux « compétiteurs » de la France [tel est le terme employé dans la Vision stratégique publiée par le général Burkhard, le chef d’état-major des armées, ndlr], est que les forces françaises sont effectivement capables d’intervenir, à très court préavis, à plusieurs milliers de kilomètres de leurs leurs bases en l’espace de quelques heures.
Quant au second message, et même si la France maintient des troupes en permanence dans le pays, il vise à rassurer les autorités ivoiriennes face à la menace terroriste, le nord de la Côte d’Ivoire étant désormais régulièrement contronté à des infiltrations jihadistes, en particulier depuis le Burkina Faso voisin.
À noter, en mars dernier, les Forces françaises en Côte d’Ivoire [FFCI], renforcées par le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Dixmude et un avion de surveillance maritime Falcon 50M, ont pris part à l’exercice Elephant 21, dans le cadre du Partenariat militaire opérationnel [PMO] avec les [FACI].
Photo : 11e BP