Covid-19 : Des tests individuels et complémentaires doivent être réalisés auprès des marins du BCR Somme

Après la confirmation de « plusieurs dizaines » de cas de Covid-19 au sein du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, la mission Foch a donc été écourtée de quelques jours. Et, mis à l’isolement, tous les marins devaient faire l’objet d’une enquête épidémiologique.

Pour rappel, le porte-avions et la frégate de défense aérienne [FDA] Chevalier Paul ont regagné Toulon le 12 avril tandis que, la veille, le Bâtiment de commandement et de ravitaillement [BCR] Somme et frégate anti-sous-marine [FASM] La Motte-Picquet avait retrouvé la rade de Brest.

À Toulon, et dans un premier temps, explique la Marine nationale, dans un point de situation relatif au Covid-19 publié le 14 avril, les marins « malades présentant des symptômes liés au coronavirus ou dépistés positifs suite aux premières batteries de tests réalisés à bord de certains bâtiments ont été pris en charge le 12 avril au soir par le Service de santé des armées au sein d’installations médicales ou à proximité de ces installations. » Quant au débarquement du reste des équipages, il a pris fin le lendemain au soir.

Quant au BCR Somme et la FASM La Motte-Picquet, une enquête épidémiologique a débuté auprès de leurs marins dès leur arrivée au mouillage à Brest. Et les deux équipages ont connu un sort différent.

En effet, l’enquête menée à bord de la frégate a conclu à « l’absence de cas avérés » de Covid-19. L’équipage a donc été autorisé à débarquer pour rejoindre son domicile. Les marins concernés devront toutefois respecter une « période de confinement », précise la Marine nationale.

S’agissant de l’équipage du BCR Somme, la situation est a priori plus compliquée. L’enquête épidémiologique menée par le Sercice de santé des Armées [SSA] n’a pas confirmé de cas positif de Covid-19 parmi ses 167 marins.

Toutefois, la présence de quelques cas suspects a conduit à prendre des précautions… et à mettre provisoirement à l’isolement l’équipage du BCR Somme au Centre d’Instruction Naval [CIN] de Brest afin de « lever définitivement toute suspicion ». Aussi, des « des tests individuels complémentaires seront réalisés, afin de s’assurer que tous les marins sont en bonne santé et puissent regagner sereinement leur foyer », explique la Marine nationale.

Par ailleurs, le chef d’état-major de cette dernière [CEMM], l’amiral Christophe Prazuck, s’est adressé aux marins pour la troisième fois depuis le début de cette crise. Contrairement aux deux premiers, son dernier message n’a pas été diffusé sur les réseaux sociaux mais uniquement en interne.

« La crise sanitaire que nous vivons actuellement est d’une gravité exceptionnelle, hors norme. Nous ignorons beaucoup de choses sur le virus qui a touché nos unités. Mais nous apprenons de chaque épreuve. Nous apprendrons de ce qui est arrivé au groupe aéronaval. Et nous finirons par dominer la crise », a fait valoir l’amiral Prazuck.

« En revanche, a-t-il continué, ses conséquences mondiales, économiques, géopolitiques, ses conséquences sur notre organisation et notre fonctionnement vont se faire sentir pendant des mois, peutêtre des années. » Et de conclure : « Et quelles que soient ces conséquences, dans ce monde incertain, dangereux, ou les tensions s’exacerbent, notre pays aura toujours besoin de sa Marine que vous armez avec courage et compétence. »

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