Les forces terrestres russes seront dotées de mini-drones pouvant être… armés

Lors du dernier défilé du 14-Juillet, à Paris, plusieurs innovations ont été présentées durant l’animation d’ouverture, dont les systèmes NEROD F5 [de MC2 technologies] et Dronegun Tactical [Droneshield], des matériels conçus pour brouiller la liaison entre un drone et son télé-pilote. Leur mise au point a notamment été motivée par l’apparition de mini-drones chargés d’explosifs, mis au point par l’État islamique [EI ou Daesh] au Levant.

Visiblement, ces engins ont inspiré l’état-major russe. En effet, le journal Izvestia a révélé, au début de ce mois, que la décision avait été prise de doter les unités des forces terrestres russes de drones de type quadricoptère pouvant emporter des explosifs. Ces appareils pourront donc être utilisés pour des vols de reconnaissance et/ou pour détruire une cible. Chaque peloton devrait en être équipé.

Pour le moment, seules des unités de la 58e Armée du district militaire sud en ont reçu quelques exemplaires à des fins d’expérimentation. En fonction des résultats, le fabricant – qui n’a pas été précisé – améliorera les drones en question.

Ces derniers ne pouvant pas emporter une charge trop importante [moins d’un kilogramme au maximum], des « bombes miniatures » sont en train d’être élaborées, a indiqué le quotidien russe.

Un tel type de drone « peut être utilisé pour des reconnaissances à courte portée. Il est plus efficace que les autres modèles dans les zones urbaines. Les quadricoptères peuvent faire du vol stationnaire, pénétrer dans des locaux manoeuvres dans des rues étroites ou dans des ruines », a expliquer un expert militaire au journal.

Les forces aéroportées devraient en être équipées dès cette année. De même que les forces spéciales. Puis, leur usage se généralisera à l’ensemble des forces terrestres, a encore indiqué Izvestia.

Dans le même ordre d’idée, une filiale de Kalachnikov, ZALA AERO, a aussi présenté un nouveau drone… kamikaze. D’une portée de 40 km et ayant une masse maximale au décollage de 12 kg, cet appareil, appelé « ZALA Lancet » peut chercher et atteindre une cible de manière autonome. En ayant recours à l’intelligence artificielle, la prochaine étape est d’arriver à faire voler ses engins en essaim.

« L’utilisation de tels dispositifs coûte moins cher que de transporter et de déployer des systèmes d’artillerie, des chars, etc. sur un champ de bataille. Vous pouvez charger jusqu’à 10 de ces Lancets dans une camionnette ou un camion et les garer à 40 km des lignes ennemies pour déverser une pluie de bombes », a expliqué Guennadi Rojkov, chef du groupe des projets spéciaux de ZALA AERO au site russe « Russia Beyond« .

Photo : capture d’écran

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