L’administration Trump autorise la vente de 6.600 missiles antichar TOW 2B à l’Arabie Saoudite

La Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence américaine chargée des exportations de matériels militaires, a recommandé au Congrès d’accepter la vente de 6.600 missiles antichar TOW 2B (Tubelaunched Optically-tracked Wire-guided) à l’Arabie Saoudite, pour un montant de 670 millions de dollars.

La publication de cet avis a coïncidé avec la visite, à Washington, Mohammed ben Salmane, le prince héritier saoudien. Par ailleurs, elle est intervenu après le rejet du Sénat d’une résolution exigeant l’arrêt de l’assistance militaire américaine à la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite qui intervient actuellement au Yémen, contre les rebelles houthis, soutenus par Téhéran.

Dans son avis, la DSCA explique que cette vente de missiles TOW 2B « soutiendra la politique étrangère des Etats-Unis et les objectifs de sécurité nationale en améliorant la sécurité d’un pays ami qui a été et continue d’être une force importante pour la stabilité politique et la croissance économique au Moyen-Orient. »

Et d’ajouter : « Cette vente potentielle est conforme aux initiatives américaines visant à fournir à des partenaires clés dans la région des systèmes modernes qui amélioreront l’interopérabilité avec les forces américaines et accroîtront la stabilité. »

La même justification a été donnée pour la vente (éventuelle) de pièces détachées destinés aux chars Abrams, à plusieurs tyupes de véhicules blindés ainsi qu’aux hélicoptères AH-64 Apache saoudiens.

Cette commande éventuelle de missiles TOW 2B, qui profitera à Raytheon, s’ajoute à celles évoquées par la DSCA en décembre 2013 (près de 14.000 exemplaires) et en décembre 2009 (2.742 missiles TOW-2A).

Une partie de ces missiles antichar a été livrée ensuite à des groupes rebelles syriens soutenus par l’Arabie Saoudite (la Turquie en a fait de même).

S’agissant du Yémen, le chef du Pentagone, James Mattis, a demandé au prince Salman de « relancer des efforts urgents pour parvenir à un règlement pacifique de la guerre civile » qui ravage ce pays. L’Arabie saoudite « fait partie de la solution », a-t-il ajouté.

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