L’Otan n’a pas trouvé d’accord sur les effectifs de la mission Resolute Support en Afghanistan

La réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Otan, organisé à Bruxelles, le 9 novembre, n’a pas donné lieu à une annonce sur le renfort attendu de la mission Resolute Support, actuellement menée en Afghanistan.

Pour rappel, Resolute Support, qui a pris le relais de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) à la fin de l’année 2014, vise à soutenir et à former les forces de sécurité afghane sans . Ces dernières, malgré un appui des forces américaines déployées dans le pays, sont en difficulté face à la fois aux talibans et aux combattants de la branche afghano-pakistanaise de l’État islamique (EI-K). Désormais, elles ne contrôlent plus que 60% du territoire.

Il était prévu de faire passer les effectifs de la mission Resolute Support de 13.000 à près de 16.000 militaires au début de l’année 2018. Plusieurs pays de l’Otan s’étaient dits prêts à participer à ce nouvel effort. Et cela, bien avant l’annonce faite par le président Trump d’une nouvelle stratégie américaine pour l’Afghanistan.

Désormais, pour Washington, il s’agit de renforcer le soutien aux forces spéciales afghanes (qui sont plus aguerries et expérimentés que les autres unités de l’ANA) tout en faisant pression sur le Pakistan, dont les zones tribales servent de refuge aux taliban.

La réunion du 9 novembre devait donc permettre d’avoir une idée précise des nouvelles contributions consenties par les Alliés. Ce qui n’a donc pas été la cas. « Nous sommes dans un processus d’augmentation du niveau de troupes » mais « nous n’avons pas finalisé cela. Il n’est donc pas possible de donner des chiffres finalisés », a en effet expliqué Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan.

Les États-Unis s’étant engagés à envoyer 2.800 hommes supplémentaires au titre de la mission Resolute Support dans le cadre d’un effort plus vaste, les Alliés aurait donc à fournir un millier de soldats. Or, a priori, le compte n’y est pas étant donné que le total des contributions envisagées ne serait que de 700 militaires.

« Plusieurs pays [de l’Otan] sont encore en train d’affiner leur contribution », a toutefois dit le général américain Curtis Scaparrotti, le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR).

Alors que la situation se dégrade en Afghanistan, le général John Nicholson, le commandant de Resolute Support et des forces américaines déployées dans le pays, a expliqué que « nous avons dû nous battre avec les pires moyens que nous ayons eus en seize ans. » D’où  » l’impérieuse nécessité » de renforcer les effectifs de l’Otan pour former les forces de sécurité afghanes (et non pour participer aux combats).

« Mon idée, c’est de me concentrer sur les choses que seules les forces américaines peuvent faire. Je ne voudrais pas employer ces forces à des choses que les alliés peuvent faire », a fait valoir le général Nicholson.

L’Allemagne, qui compte un contingent important au sein de Resolute Support, est l’un des pays qui serait susceptible d’augmenter sa contribution. Mais son ministre de la Défense, Mme Ursula von der Leyen, a catégoriquement rejeté cette éventualité. « Les engagements pris jusqu’ici suffisent », a-t-elle dit.

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