Les Émirats arabes unis vont acquérir 2 corvettes Gowind auprès du français Naval Group

Le président Macron ne repartira pas les mains vides d’Abu Dhabi. En effet, ce 9 novembre, et faute d’avoir pu conclure sur la vente de 60 avions Rafale (un dossier qui, cela dit, traîne depuis bientôt 10 ans), il a annoncé l’intention des Émirats arabes unis d’acquérir deux corvettes Gowind auprès du français Naval Group (DCNS). Mais il n’a pas donné plus de détails.

Le contrat que négociera Naval Group, d’un montant estimé à 400 millions d’euros, était convoité par l’italien Fincantieri, qui vient de prendre le contrôle du chantier naval STX France de Saint-Nazaire et avec lequel Paris entend nouer un parternariat dans le domaine militaire.

D’après La Tribune, qui avait évoqué cette commande alors qu’elle faisait encore l’objet de discussions, les deux corvettes Gowind en question ne seront pas dotées du système de gestion de combat SETIS mais de celui développé par Thales Nederland, appelé « Tacticos ». Et cela afin de pouvoir armer ces navires de missiles américains Evolved Seasparrow Missile (ESSM), conçus par Raytheon.

Déjà commandée par la Malaisie et l’Égypte, la corvette Gowind est équipée du Panoramic Sensors and Intelligence Module (PSIM), lequel regroupe, sur trois étages, un mât intégré, un radome en matériaux composites pour abriter le radar de surveillance, un centre opérationnel, un local de transmission et des espaces techniques.

D’une longueur de 102 mètres pour 16 de large, la corvette Gowind affiche un déplacement de 2.600 tonnes. Mise en oeuvre par un équipage de 65 marins, elle a une autonomie de 3.700 nautiques pour une vitesse de croisière de 15 noeuds. Elle est armée de torpilles et de missiles (surface-air et antinavire) ainsi que de deux canons Nexter Narwhal téléopérés de 20 mm, d’une tourelle Oto-Melara de 76 mm. Elle peut embarquer un hélicoptère et utiliser un sonar de coque et une antenne remorquée pour la lutte anti-sous-marine.

Actuellement, la marine des Émirats dispose de 9 corvettes, dont 6 appartenant à la classe Baynunah (fruit d’un partenariat avec les Constructions Mécaniques de Normandie et Abu Dhabi Ship Building) et 3 développées selon les plans de Fincantieri.

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