Une version maritime du drone MALE Heron 1 remplace les avions de patrouille israéliens
Pour Israël, l’économie de la mer prend une place de plus en plus importante. Les ports construits à Ahsdod et à Haïfa permettent ainsi de faciliter les échanges commerciaux avec l’Union européenne et les États-Unis tandis que l’accès à la mer Rouge, grâce à celui d’Eilat, lui permettent d’accéder à l’Asie en s’affranchissant du canal du Suez.
Mais la découverte d’immenses gisements de gaz naturel (Tamar et Leviathan) a encore accru les besoins de la marine israélienne, d’autant plus qu’il existe des contentieux sur les limites de la zone économique exclusive (ZEE) de l’État hébreu. En outre, il s’agit aussi d’empêcher toute infiltration terroriste via la mer ainsi que les trafics.
Pour surveiller sa ZEE, Israël dispose de 3 avions de patrouille maritime IAI-1124 Sea Scan « Shahaf », mis en oeuvre par l’escadron Tayeset 195 de la Force aérienne et spatiale israélienne (Heyl Ha’Avir). Ces appareils, mis en service en 1977, aurait dû être remplacés dans les années 1990. Mais ce projet ayant été annulé, ils ont finalement été modernisés en 2001.
Cela étant, ne pouvant pas être prolongés indéfiniment, ces trois IAI-1124 Seascan seront remplacés non pas par des avions de patrouille maritime « traditionnels » mais par des drones.
En effet, la semaine passé, Israel Aerospace Industries a annoncé que la version navale du drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) Heron 1, reprendront les missions jusqu’alors assurées par les IAI-1124 Seascan.
« Le Heron 1 a prouvé sa capacité à effectuer des missions de patrouille maritime de longue durée. Grâce à ses caractéristiques uniques et ses charges utiles améliorées, le Heron 1 fournit une meilleur solution pour la patrouille maritime que celle existant actuellement au sein de la force aérienne israélienne », a fait valoir Shaul Shahar, un responsable d’IAI.
Ce Heron 1 « maritime » emporte une charge utile électro-optique « avancée », à savoir le MOSP (Multi-mission Optronic Stabilized Payload), développé par la division Tamam d’IAI ainsi qu’un radar de surveillance léger conçu par ELTA.
« Le Heron maritime peut transporter simultanément des charges et des capteurs multiples, ce qui lui permet de fournir une gamme complète de capacités de collecte de renseignements, de détection de cible et d’identification », explique l’industriel israélien. D’une endurance de 20 heures, il est en mesure de suivre une centaine d’objectifs jusqu’à une distance de 322 km.