Une opération du GIGN compromise à cause de fuites sur les réseaux sociaux

gign-20170209

Dans la nuit du 7 au 8 février, un jeune homme de 23 ans a été kidnappé dans la Nièvre par 3 individus. Ces derniers, armés se sont ensuite rendus au domicile de la mère de leur victime, à Chaulgnes, pour lui demander de l’argent. Une fois les ravisseurs partis avec son fils « maintenu sous la contrainte », 500 euros en liquide et un chèque de 3.000 euros, cette dernière a alerté la gendarmerie. Pourquoi cette tentative d’extorsion de fonds? Mystère…

Quoi qu’il en soit, les gendarmes ont alors ouvert une enquête pour « enlèvement », « séquestration » et « extorsion aggravée avec une arme. » Visiblement, les militaires devaient avoir une idée de l’identité des ravisseurs puisque, sollicité, le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) a mis en place, quelques heures plus tard, dans le centre de Nevers, un dispositif aux abords d’une habitation où le jeune homme enlevé était susceptible d’être retenu.

Seulement, c’était sans compter sur les réseaux sociaux. En effet, le dispositif du GIGN « a été mis en échec par les fuites de la presse locale transmises par Facebook » et « qui sont arrivées jusqu’à » l’un des ravisseurs, a expliqué le Parquet de Nevers, qui, par ailleurs, « déplore profondément qu’une telle fuite susceptible de mettre en danger la vie des civils et des agents interpellateurs, ait eu lieu sans (son) accord.

Finalement, rapporte Ouest France, cet incident n’a pas empêché les gendarmes de retrouver, plus tard dans la soirée, le jeune homme enlevé et d’interpeller l’un de ses ravisseurs.

« Il a pu nous contacter et nous avons pu le récupérer en vie, vers 21H15 à la gare de Nevers », a en effet précisé le parquet. La victime, qui a reçu des coups, a été examinée par les services médicaux afin de « déterminer l’étendue de ses blessures. »

Cela étant, le Journal du Centre, qui serait à l’origine de la fuite, a nié toute responsabilité dans l’échec de l’opération du GIGN, étant donné, a-t-il avancé, que des habitants de Nevers « commentaient sur Twitter le déploiement très visible » des gendarmes.

Et son rédacteur en chef, Jean-Philippe Bertin, a expliqué à l’AFP que « le journal a diffusé l’information peu après 19 heures, quand l’opération était en passe de se terminer. » Et d’insister : « Nous n’avons en aucun cas mis en échec une opération du GIGN. »

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]