Après la mort d’un de ses soldats, Moscou réfute toute implication dans des combats terrestres en Syrie
Le 3 février au soir, le ministère russe de la Défense, cité par Ria Novosti, a annoncé la mort, en Syrie, de l’un de ses militaires, le quatrième à perdre la vie depuis le 30 septembre 2015 et le début de l’intervention de Moscou visant à soutenir le régime de Bachar el-Assad.
« Ce militaire, déployé dans une garnison militaire de l’armée syrienne formait des soldats à l’utilisation de nouveaux armements quand il a été mortellement blessé par un tir d’obus de mortier », imputé à l’État islamique (EI ou Daesh), a indiqué le ministère russe de la Défense, qui n’a pas précisé le lieu où cet incident s’est produit.
Toujours de source officielle, la formation des soldats syriens au maniement de nouveaux armement s’inscrit « dans le cadre des accords militaire et des ventes d’armes entre la Russie et la Syrie ». Et le Kremlin insiste bien
Au lendemain de l’annonce de la mort de ce militaire, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a encore insisté sur sa qualité de « conseiller ».
Les soldats russes « ne participent pas aux opérations au sol », a-t-il affirmé. « Nous parlons d’instructeurs. Ils servent à enseigner le fonctionnement d’équipements militaires qui sont livrés à la Syrie dans le cadre de contrats en vigueur », a-t-il ajouté, en refusant d’identifier le militaire tué.
L’armée russe a perdu son premier soldat en Syrie en octobre dernier. Officiellement, Vadim Kostenko, 19 ans, un « technicien » affecté à la base aérienne Hmeimim, se serait suicidé. Le second est le lieutenant-colonel Oleg Pechkov, le pilote du bombardier tactique Su-24 « Fencer » abattu en novembre par l’aviation turque. Et un troisème militaire russe a été tué lors d’une première opération de sauvetage de l’équipage.
