Des proches du premier soldat russe mort en Syrie ne croient pas à la thèse officielle du suicide

vadim-20151029Le 27 octobre, les forces armées russes ont annoncé leur première perte officielle en Syrie, avec le décès du soldat Vadim Kostenko, 19 ans, présenté comme étant un « technicien » et affecté à la base aérienne de Hmeimim, d’où décollent les bombardiers envoyés par Moscou pour soutenir le régime de Bachar el-Assad.

Très vite, une source du ministère russe de la Défense, cité par l’agence Interfax, a avancé la thèse d’un suicide.

« Le soldat professionnel, déployé sur la base aérienne de Hmeimim en tant que technicien, s’est suicidé lors d’une permission », a-t-elle en effet affirmé. « Selon les premières informations obtenues notamment par l’analyse des messages sur son téléphone, sa mort est liée à des problèmes avec une fille dans sa vie privée », a-t-elle ajouté, avant de préciser qu’une enquête avait été ouverte.

Ce qu’ a confirmé, plus tard, le Parquet général militaire russe. « Les premiers éléments de l’enquête indiquent que Vadim Kostenko s’est suicidé par pendaison lors d’une permission en raison de problèmes dans sa vie privée », a indiqué un porte-parole, en citant les résultats de l’autopsie.

Seulement, les proches du soldat Kostenko, originaire de krasnodar, doutent de cette version. Le premier à avoir fait part de ses interrogations est un de ses camarades, Grigori Donskikh. « Ce n’est pas le genre de personne qui aurait mis fin à ses jours », a-t-il affirmé.

Même chose pour sa familler. « Ce n’était pas un suicide », a déclaré sa soeur, Ekaterina, a rapporté l’AFP. « Son corps est arrivé la nuit dernière. Nous avons vu que son nez et sa mâchoire étaient cassés. Il avait des marques autour du cou », a-t-elle poursuivi. Cela étant, d’après les blessures décrites, il semble que ce soldat n’ait pas été tué lors de combats au sol.

« Personne ne croit à l’histoire du suicide. Il n’a pas pu mettre fin à ses jours à cause d’une fille. Il n’était pas ce genre de garçon », a soutenu Svetlana Chpag, une ancienne institutrice et collègue de la mère de ce soldat. « La seule raison pour laquelle il aurait pu se donner la mort, c’est que quelqu’un était sur le point de le tuer », a-t-elle ajouté.

Pour autant, les autorités militaires russes affirment que l’enquête se « poursuit » et jurent que « toutes les circonstances de la mort du soldat seront élucidées ».

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