Un important raid franco-américain a détruit un camp de Daesh dans la région d’Alep

rafalem-20160204

En dépit de l’annonce de l’intensification des frappes contre Daesh (État islamique ou EI), les raids en Syrie ont été plutôt rares ces dernières semaines. En ravanche, les opérations se concentrent davantage sur l’Irak, où les besoins en appuis aériens au profit des forces locales sont les plus importants.

Au tout début de cette année, des Rafale de l’armée de l’Air, basés à Al-Dhafra (Émirats arabes unis) ont détruit un site industriel utilisé par Daesh dans la région d’Alep, où les forces du régime de Damas, aidées par l’aviation russe, progressent actuellement au nord-ouest de cette ville, après avoir desserré l’étau autour de plusieurs localités chiites, alors assiégées par des groupes rebelles.

En clair, il y a du monde dans le secteur. Surtout dans le ciel. Mais cela n’a pas empêché la coalition internationale d’y mener, le 1er février, un raid planifié contre un camp d’entraînement de Daesh, situé à une soixantaine de kilomètres au nord-est d’Alep, précisément dans la région de Manbij.

Et, apparemment, d’importants moyens ont été engagés puisque, selon l’État-major des armées, le raid a mobilisé une vingtaine d’avions de combat. Côté français, des Rafale de l’armée de l’Air ainsi que des Rafale Marine du porte-avions Charles de Gaulle ont été sollicités. Ces appareils étaient armés de missiles de croisière SCALP.

Le détail de la contribution américaine n’a pas été précisé par l’EMA, qui a toutefois évoqué des avions – armés de bombes guidées – ayant décollé depuis le porte-avions USS Harry S. Trumman, déployé aux côtés du groupe aéronaval français dans le Golfe arabo-persique, ainsi que depuis des bases aériennes utilisées par l’US Air Force dans la région.

« Cette frappe franco-américaine démontre la parfaite interopérabilité entre les moyens des armées de l’air et des marines des deux pays engagés au sein de la coalition contre Daesh », souligne-t-on à Paris.

En tout cas, le site visé, qui servait aussi de lieu de stockage d’armes, a été détruit. Seulement, un incident s’est produit sur l’un des missiles de croisière tirés par les Rafale.

« Lors de cette frappe, un des missiles SCALP a été victime d’un incident technique le rendant inopérant. Il s’est disloqué en s’écrasant dans un champ », a ainsi indiqué le ministère français de la Défense.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]