Un « module » de l’Eurocorps pour l’opération intérieure Sentinelle

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Déclaré opérationnel en 1995, l’Eurocorps (ou corps européens) est un état-major basé à Strasbourg et pouvant être en engagé dans des opérations de l’Union europénne ou de l’Otan en mobilisant les forces mises à sa disposition par les États membres qui en font partie, à savoir la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et l’Espagne.

Depuis sa création, l’Eurocorps a participé à 4 opérations ou missions : Bosnie-Herzégovine (SFOR, entre 1998 et 2000), Kosovo (KFOR en 2000), Afghanistan (2005 et 2012) et EUTM Mali (2015).

La Brigade Franco-Allemande (BFA) est placée directement sous son autorité étant donné que les unités éventuellement fournies par les pays membres restent sous commandement national en temps de paix. L’Eurocorps se compose aussi d’un Groupe de commandement, d’un état-major (350 personnels), d’une brigade multinationale d’appui au commandement (MNCS Bde) et d’un bataillon de quartier général. Au total, il emploie plus de 1.000 militaires, dont 34% sont français.

Suite aux attentats de Paris et de Saint-Denis, commis par Daesh le 13 novembre, les effectifs engagés dans l’opération intérieure Sentinelle sont passés de 7.000 à 10.000. Et l’Eurocorps y a apporté sa contribution, en mobilisant 60 soldats pour renforcer le dispositif déployé en Île-de-France pendant 3 semaines.

« Ce module a été projeté sur proposition du commandant du quartier général de l’Eurocorps, le général de corps d’Armée espagnol Alfredo Ramirez, en signe de la solidarité des nations de l’Eurocorps vis-à-vis de la France suite aux attentats du 13 novembre », nous apprend ainsi l’État-major des armées (EMA).

Le symbole aurait été plus fort si les 60 soldats venus renforcer l’opération Sentinelle avaient été d’une nationalité autre que française… Car le module évoqué par l’EMA était exclusivement armé par des militaires français, comme le sera, d’ailleurs , celui qui sera déployé par l’Eurocorps à compter du 10 février prochain, pour une durée de 6 semaines.

Cela étant, l’on peut imaginer que la simple question linguistique peut être une barrière pour ce genre de déploiement dans la mesure où les soldats engagés sont au contact de la population civile.

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