Les effectifs militaires américains en Afghanistan devraient être maintenus en 2016

La semaine passée, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a assuré que l’Alliance maintiendra une présence en Afghanistan en 2016 ainsi que les années suivantes mais que son degré d’engagement dépendra de la situation militaire du pays. Des décisions seront prises d’ici la fin de cette année.

Avec l’État islamique qui gagne peu à peu en influence en Afghanistan et surtout avec les « coups » réussis des taliban et de leurs alliés, comme récemment à Kunduz, dans le nord du pays, ou encore dans les provinces du Helmand et de Kandahar, les forces de sécurité sont sous pression. Pourront-elles tenir le choc si elles se retrouvent seules en première ligne, sans soutien?

Le général américain John Campbell, le commandant de Resolute Support, la mission de l’Otan en Afghanistan, ne le croit pas. Et il a eu l’occasion de le dire lors d’une audition au Congrés, le 6 octobre.

Selon lui, il est en effet nécessaire de revoir les plans de l’administration Obama qui, établis en 2014, prévoient le retrait des 9.800 miliaires américains actuellement déployés en Afghanistan d’ici la fin 2015 et de ne laisser qu’un contingent d’un millier d’hommes à l’ambassade des États-Unis à Kaboul. Un coup à faire une version afghane de la chute de Saïgon en 1975 si les taliban continuent sur leur lancée.

Aussi, le président Obama doit annoncer une « pause » dans le retrait des soldats américains et de maintenir leurs effectifs à un niveau quasiment comparable à ce qu’il est actuellement. Et cela, alors qu’il avait promis, au moment d’entrer à la Maison Blanche, qu’il mettrait un terme à l’engagement militaire des États-Unis en Afghanistan et en Irak.

« Cette annonce ne change en aucune manière le fait que notre mission de combat en Afghanistan est terminée », a commenté un responsable américain, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. « Nous ne continuerons à mener que deux missions ciblées: l’anti-terrorisme et l’entraînement, le conseil et l’aide à nos partenaires afghans », a-t-il ajouté.

Après 14 ans d’engagement et plus de 60 milliards de dollars dépensés pour former et équiper les forces armées afghanes, al-Qaïda est aussi de retour en Afghanistan. L’organisation jihadiste, alliée du mouvement taleb, y a de nouveau implanté des camps d’entraînement. Deux d’entre eux ont récemment été démantelés dans la province de Kandahar, lors d’une vaste opération américaine au cours de laquelle pas moins de 63 frappes aériennes ont été effectuées.

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