La DGA a réceptionné le troisième drone MQ-9 Reaper destiné à l’armée de l’Air

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Au début de cette année, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait indiqué qu’un troisième drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper allait rejoindre, en mars, les deux autres appareils même type mis en oeuvre par l’Escadron de drone (ED) 1/33 Belfort depuis Niamey, dans le cadre de l’opération Barkhane.

Finalement, ce troisième MQ-9 Reaper arrivera au Niger avec quelques semaines de retard. En effet, la Direction générale de l’armement (DGA) vient juste de le réceptionner aux États-Unis, en lien avec l’US Air Force et les équipes de l’industriel General Atomics.

« Pendant près d’une semaine, l’appareil a été testé au sol et en vol » à Gray Butte, en Californie, a expliqué le ministère de la Défense, qui a par ailleurs précisé que ce drone serait livré à l’ED 1/33 Belfort au début du mois de mai.

Comme les deux Reaper actuellement en service, qui viennent de franchir le seuil des 4.000 heures de vol, ce troisième appareil est au standard « block 1 » et il n’est donc pas armé, contrairement à ceux utilisés par l’US Air Force et la Royal Air Force, lesquels peuvent emporter deux bombes guidées laser GBU-12 ainsi que 4 missiles AGM-114 Hellfire. Dans la doctrine de l’armée de l’Air, un drone MALE vient en effet en complément des avions de combat, en recueillant, en permanence, du renseignement sur une zone d’opération donnée.

Dans son dernier numéro, le magazine spécialisé Air Fan revient en détail sur les missions menées par les MQ-9 Reaper du 1/33 Belfort dans la bande sahélo-saharienne. À Niamey, ces appareils sont basés aux côtés de 3 Mirage 2000D de la 3e Escadre de chasse de Nancy. Et, visiblement, cela contitue un avantage indéniable.

« Il y a une forte plus-value à être co-localisés avec nos camarades du Belfort », a ainsi assuré un navigateur officier système d’armes (NOSA) de l’escadron de chasse 2/3 Champagne. « Il est bien plus pratique d’être tous basés au même endroit pour accélérer les échanges d’informations », a-t-il avancé.

Les équipages de drones et de Mirage 2000D disposent en effet d’une salle commune où il peuvent étudier les cartes et discuter d’une mission. « Lorsque nous sommes scramblés pour porter assistance à des troupes au sol, nous prenons 5 minutes pour étudier les images en temps réel du drone s’il est également engagé au profit des TIC [ndlr, Troops in Contact, troupes au contact avec l’ennemi]. Nous pouvons nous imprégner de la situation en regardant un écran de 102×75 cm. Ces 5 minutes (…) restent très productives car, à notre arrivée sur zone, nous avons déjà pris connaissance des caractéristiques géographiques des lieux », a expliqué le NOSA du 2/3 Champagne, pour qui la « colocalisation des chasseurs et des drones devrait être systématiquement recherchée à l’avenir ».

Par ailleurs, le ministère de la Défense doit commander, cette année, trois autres MQ-9 Reaper ainsi qu’une « station de contrôle », appelée « cockpit » par les aviateurs, car, a fait valoir un officier interrogé par Air Fan, un « drone est un aéronef comme un autre, mais avec un poste de commande déporté ».

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