Un accord naval a été signé par plusieurs pays de la région Asie-Pacifique
Alors que la région Asie-Pacifique est régulièrement le théâtre de tensions à cause de revendications territoriales émises par plusieurs pays (Spratleys, Paracels, Senkaku, etc…), la moindre étincelle, comme par exemple un incident naval sérieux, pourrait avoir de graves conséquences. Et l’on n’en est pas passé loin au cours de ces derniers mois.
En décembre, le croiseur américain USS Cowpens, intégré à l’escorte du porte-avions George Washington, a failli entrer en collision avec un navire amphibie chinois qui venait de lui couper la route alors qu’il naviguait dans les eaux internationales en mer de Chine méridionale.
Quasiment un an plus tôt, un destroyer japonaus avait été « verrouillé » par le radar de conduite de tir d’une frégate chinoise, près de l’achipel Senkaku, dont la souveraineté est à la fois revendiquée par Tokyo et Pékin.
Aussi, pour éviter qu’une erreur de communication sur les intentions des uns et des autres soit à l’origine d’un conflit éventuel, les chefs d’état-major de la marine de 20 pays de la région Asie-Pacifique ont signé, le 22 avril, un accord naval « pour les rencontres imprévues en mer », à l’occasion du Symposium Naval du Pacifique Ouest, à Qingdao, en Chine.
Ce code, signé notamment par les Etats-Unis, le Japon et la Chine, doit permettre de réduire le risque « de situations pouvant mener à des conflits sur les voies maritimes très fréquentées », a rapporté le quotidien d’Etat China Daily.
« Par rapport aux interactions imprévues, ce code donne des définitions sur les moyens et mesures de sécurité que l’on peut prendre, le statut juridique, les droits et devoirs des navires ainsi que des procédures de sécurité, de communication et de signaux », a, de son côté, expliqué Radio Chine Internationale.
« Nous devons saisir cette opportunité, encourager les forces navales sur le terrain à communiquer entre elles, à faire part de leur bonne volonté et de leurs techniques en matière de conduite de navires. Il faut aussi standardiser et normaliser les comportements militaires maritimes. Nous devons encourager les membres, sur la base de leur situation propre, à établir des dialogues bilatéraux et à enrichir sans cesse les contenus de ce code afin de réduire les événements inattendus, tant maritimes que aériens », a commenté l’amiral Wu Shengli, le commandant de la Marine chinoise.