Fin de service pour la frégate De Grasse

« Terminé barre et machine ». Après une ultime sortie en mer, le 6 mai dernier, avec à son bord l’amiral Bernard Rogel, le chef d’état-major de la Marine natioale (CEMM) et ses anciens commandants, la frégate anti-sous-marine De Grasse va être à présent désarmée, après une trentaine d’années de bons et loyaux service.

Le désarmement de cette frégate de type 67 était attendu, après celui du Dugay-Trouin en 1999 et du Tourville en 2011. Elle figurait en effet sur la directive ASA/RSA (Admission en Service Actif / Retrait de Service Actif) récemment publiée par la Marine nationale.

La décision de désarmer ce bâtment été prise dans le contexte de l’arrivée des Frégates Multimissions (FREMM), dont le nombre devant être mis en service par la Royale sera finalement de 8 si l’on suit les recommandations du dernier Livre Blanc de la Défense et la Sécurité nationale (LBDSN), alors qu’initialement il avait été prévu d’en disposer de 17, puis de 11.

Entrée en service en 1977, la frégate De Grasse avait pour mission de protéger les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la Force océanique stratégique (Fost). Long de 152,8 mètres pour 6.100 tonnes de déplacement, ce navire avait subi une importante modernisation au cours des années 1990, avec l’intégration du Système De Lutte Anti-Sous-Marine (SLASM) et d’un sonar remorqué… qu’il perdra au cours d’une mission d’entraînement dans le golfe de Gascogne en 2006.

L’an passé, la frégate De Grasse s’était illustrée en tirant 5 antinavire Exocet MM38 en 2 salves, ce qui était alors inédit pour la Marine nationale. Au cours de sa carrière opérationnelle, le bâtiment aura parcouru un million de milles nautiques, soit l’équivalent de plus de 46 tours du mons, et passé près de 10 ans en opérations.

Dernier navire à propulsion vapeur fossile de la Marine nartionale, la frégate De Grasse diposait de deux groupes de propulsion pouvant développer 57.000 chevaux et consommer jusqu’à 9.000 litres de gasoil à l’heure à pleine puissance.

Le désarmement de la frégate est désormais entré dans sa première phase. Le navire va être en effet « sécurisé » avant d’être transféré à Landevennec, dans l’attente de son démantèlement.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]