L’armée française a officiellement transféré le contrôle du district de Surobi aux forces afghanes

En novembre dernier, le président Hamid Karzaï, avait donné la liste des secteurs où la responsabilité de la sécurité devait être transférée aux forces de sécurité afghanes. Pris en charge depuis 2008 par les forces françaises, le district de Surobi, près de Kaboul, faisait partie de la liste. Seulement, aucune date pour ce passage de témoin n’avait été fixée.

Finalement, le contrôle de ce district a été confié aux forces afghanes le 12 avril, au cours d’une cérémonie officielle organisée sur la base opérationnelle avancée de Tora, qui autrefois avait été un poste tenu par les Soviétiques, puis par les soldats italiens.

« Cette cérémonie ne marque pas la fin de la présence française mais le début d’une nouvelle étape, qui passera par davantage de coopération civile » a déclaré, selon l’AFP, Bernard Bajolet, l’ambassadeur de France en Afghanistan.

Ce transfert de responsabilité avait été anticipé par l’état-major des armées à Paris puisque les effectifs de la brigade La Fayette ont commencé à y être réduits depuis octobre 2011.

Cela étant, quand les militaires français relevèrent leurs homologues italiens dans ce district, les choses avaient très mal commencé, avec l’embuscade d’Uzbeen de sinistre mémoire (10 tués). Mais selon un officier interrogé par l’Associated Press à l’occasion du retour en France d’une compagnie qui y était déployée, le secteur est devenu relativement calme. « Nous n’avons essuyé des tirs qu’une fois en quatre mois, et ce n’était pas une grosse attaque. Les tirs ne venaient que d’une direction » avait-il affirmé.

Reste maintenant à transférer aux forces afghanes le contrôle de la province de Kapisa voisine, où les insurgés demeurent d’autant plus actif que cette région est importante d’un point de vue stratégique, dans la mesure où elle est traversée par l’axe Vermont, lequel permet de rejoindre Bagram depuis la frontière pakistanaise sans passer par Kaboul. Selon Bernard Bajolet, la date du passage de relai aux troupes afghanes devrait être annoncée « incessamment » par le président Karzaï.

Pour mémoire, et selon le calendrier défini par le président Sarkozy, la mission de combat des forces françaises en Afghanistan prendra fin en 2013.

Par ailleurs, l’équipe mobile de formation d’artillerie (Mobile education and training team – METT-ART) franco-géorgienne affectée à Jalalabad auprès du 4e Kandak (bataillon) de la 2e brigade du 201e corps de l’armée nationale afghane, a terminé sa mission d’instruction, commencée en novembre dernier.

Les 12 militaires français, issus du 1er Régiment d’Artillerie (RA) ainsi que leurs 11 homologues géorgiens, ont ainsi formé 170 artilleurs afghans (mise en eouvre du canon 122D30, calcul des éléments de tirs, techniques d’observation, etc…). Ces derniers doivent maintenant  rejoindre la province de Kunar, où ils seront pris en charge par une OMLT (Operational Mentoring Liaison Team) américaine.

Près de 300 militaires français participent actuellement au dispositifs METT, soit en tant qu’instructeurs, soit en qualité de conseillers détachés auprès de l’armée afghane.

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