Le F-35 Joint Strike Fighter à nouveau cloué au sol

La semaine avait pourtant bien commencé pour le F35 Joint Strike Fighter. Le 4 mars, en effet, la version navale de cet appareil a effectué son premier vol supersonique, en approchant la vitesse de Mach 1.02 à 30.000 pieds d’altitude.

Seulement voilà, quand ça va bien d’un côté, ça se dégrade d’un autre. Quelques jours plus tard, le 9 mars, un des F35-A destinés à l’US Air Force a connu une panne de deux génératrices et une fuite d’huile lors d’un vol d’essai réalisé depuis la base d’Edwards, en Californie. L’avion a pu cependant se poser intact.

Mais cet incident n’est pas sans conséquence pour la suite du programme puisqu’il a été décidé de suspendre temporairement les essais du F-35 tant que le problème détecté n’a pas été réglé. « Une fois que leur cause sera connue, les réparations et améliorations nécessaires seront apportées avant de reprendre les opérations en vol » a indiqué John Kent, un porte-parole de Lockheed-Martin, qui développe l’appareil.

En octobre 2010, il avait été également décidé d’arrêter les essais en vol après un dysfonctionnement du logiciel qui, conçu par BAE Systems, contrôle les trois pompes de carburant du réacteur de l’appareil.

Quoi qu’il en soit, les retards et les surcoûts s’accumulent pour ce programme phare, qui doit faire du F35 JSF, décliné en trois versions, l’épine dorsale de l’aviation américaine ainsi que celle d’autres forces aériennes. En 2009, seulement 16 vols d’essais sur les 168 planifiés avaient ainsi pu être réalisés.

En novembre, l’amiral David Venlet, en charge du programme au Pentagone, avait indiqué qu’il fallait s’attendre à un nouveau report de l’entrée en service du JSF, malgré la révision de l’échéancier, ainsi qu’à un nouveau surcoût de 5 milliards de dollars. La faute aux difficultés rencontrées dans la mise au point des logiciels (20 millions de lignes de code) qui doivent faire permettre à l’avion de voler.

Un rapport diffusé en 2007 avait fait état d’une hausse des coûts de développement du JSF de 29% par rapport à ce qui avait été prévu en 2001. Quelques mois plus tard, le Government Accountabilité Office (GAO), avait estimé qu’il fallait ajouter 38 milliards de dollars de plus pour la mise au point, l’achat, la maintenance et l’utilisation des 2.443 F35 destinés à équiper les forces aériennes américaines.

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