Lancement d’un appel à projets pour l’avenir de l’Hôtel de la Marine

Une fois que le « Balardgone » sera sorti de terre, le ministère de la Défense va céder les emprises qu’ils possède à Paris, à l’exception de l’Ecole Militaire et des Invalides. Quant à l’Hôtel de la Marine, qui, situé place de la Concorde, abrite actuellement l’état-major de la Royale, il restera dans le giron de l’Etat.

Construit sous le règne de Louis XV selon les plans de l’architexte Jacques-Ange Gabriel, ce superbe bâtiment aura d’abord été le Garde-Meubles de la Couronne, avant d’accueillir, après la Révolution française, le ministère de la Marine.

S’il n’est donc pas question de le vendre, il reste à savoir ce qu’il deviendra quand l’état-major de la Marine nationale aura rejoint Balard. Certains auraient souhaité y installer la future Maison de l’Histoire de France. Et la Cour des comptes aurait sans doute bien aimé y remplacer les marins. Mais budget oblige, aucune de ces solutions n’a été retenue. Aussi, une procédure d’appel à projets a été lancée, le 24 novembre, par le ministère de la Défense.

Il s’agit de choisir, au terme d’un processus qui va durer près d’un an, un opérateur privé, auquel un bail emphytéotique (c’est à dire de longue durée) lui sera accordé et au cours duquel l’Etat pourra contrôler ce qu’il fait du bâtiment.

Au cours de cette procédure, qui doit assurer « la plus stricte égalité entre les candidats », une commission formée par les trois ministères concernés (Défense, Culture, Budget), ainsi que des « personnalités extérieures à l’admninistration », pré-sélectionneront quatre projets.

Compte tenu du fait que l’Hôtel de la Marine est un monument classé, ce qui suppose beaucoup de contraintes, il ne devrait pas y avoir énormément de candidats. Pour l’instant, deux projets sont au moins connu.

Le premier, porté par Jean-Robert Pitte, prévoit de faire de ce bâtiment une « cité de la gastronomie » et le second, défendu par l’homme d’affaire Alexandre Allard, qui a acheté le Royal Monceau après avoir revendu son entreprise Consodata à Telecom Italia pour 500 millions d’euros, consisterait à y installer des galeries d’art et des résidences de luxe.

Plus : L’association « Les amis de l’Hôtel de la Marine » ont lancé une pétition en ligne pour que ce momument « demeure au service de la Nation ».

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