Nouveau record de suicides dans l’US Army en 2009

Comme le craignaient les responsables militaires américains, le nombre de suicides dans l’US Army a atteint, avec 160 cas, un nouveau record en 2009. Ainsi, ce phénomène reste persistant, en dépit des mesures prises par le Pentagone pour l’endiguer, notamment en matière de prévention et de dépistage des problèmes psychologiques et cérébraux parmi les GI.

Généralement, cette tendance est expliquée par le stress engendré par les déploiements en Irak et en Afghanistan, ainsi que par la fréquence des rotations sur ces théâtres d’opérations difficiles qui mettent à mal les relations familiales en causant des motifs de séparations.

Sauf qu’à y regarder d’un peu plus près, ces raisons généralement avancées ne semblent pas constituer l’unique cause de ces suicides. En effet, selon une enquête interne de l’US Army, un tiers des soldats qui ont mis fin à leurs jours n’avaient jamais pris part à des opérations en Irak et en Afghanistan.
Cette évolution, qui s’accompagne également par l’observation de conduites addictives de plus en plus nombreuses, suit celle des rapatriements de soldats américains déployés dans des zones de combats pour des motifs nerveux et psychologiques.

Selon une étude récente menée sur 34.000 militaires évacués vers l’hôpital de Lansthul, en Allemagne, 14% des évacuations d’Irak ont été motivées pour des raisons psychiatiques. Ce taux tombe à 11% pour l’Afghanistan. Par rapport à 2004, ces chiffres ont été respectivement multipliés par trois et deux (5% et 6%). Cela étant, les principales causes des rapatriements  sont les douleurs musculo-squelettiques, lombaires et articulaires (31%).

Reste qu’il est toujours difficile de déterminer ce qui pousse un individu à commettre l’irréparable. Seulement, cette tendance a de quoi sérieusement inquiéter le Pentagone. En effet, aux Etats-Unis, le taux de suicide est de 20,8 pour 100.000 habitants pour les militaires – et il atteint même 31,9 pour ceux âgés de 20 à 24 ans – alors qu’il est de 8,9 pour les civils. Et ce phénomène touche également, dans des proportions alarmantes, les vétérans de guerre.

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