Attaque d’Alasaï : Décès du capitaine grièvement blessé

Le ministère de la Défense a annoncé, ce 12 janvier, le décès du capitaine Fabrice Roullier, de l’état-major de la 1ere Brigade Mécanisée de Châlons-en-Champagne. L’officier avait été grièvement blessé lors d’un accrochage avec les insurgés afghans à proximité du marché d’Alasaï, au nord-est de Kaboul, dans la province de Kapisa. Un autre soldat français, appartenant au 402e Régiment d’artillerie, le sergent-chef Mathieu Toinette, 27 ans, avait été tué au cours de ces combats.

Les deux militaires accompagnaient une section du 32e bataillon de l’armée nationale afghane (ANA), dans le cadre du dispositif OMLT (Operational Mentoring Liaison Team), alors en patrouille dans le secteur.

Le capitaine Roullier avait été évacué vers l’hôpital militaire de Bagram, où il malheureusement succombé à ses blessures. Officier expérimenté, il s’était engagé à l’âge de 24 ans, alors qu’il était aspirant au 21e RIMa, unité où il effectua son service national en 1995. Après avoir servi au 9e Régiment de Chasseurs Parachutistes (RCP) de Pamiers (actuellement le 1er RCP), puis en Guyane et au Groupement de camp de Mourmelon, ce Normand d’origine avait été affecté à l’état-major de la 1ere Brigade Mécanisée en 2008. Par voie de communiqué, le ministre de la Défense, Hervé Morin, « s’associe à la douleur de ses proches et exprime sa reconnaissance à l’égard de cet officier qui a donné sa vie pour permettre à l’Afghanistan un retour vers la paix ».

Quant au sergent-chef Mathieu Toinette, tué le 11 janvier, il était titulaire du diplôme d’Etat d’infirmier. Engagé en 2002, membre du service de santé des armées, il avait rejoint le 402e Régiment d’Artillerie de Châlons-en-Champagne en décembre 2007. Fils de militaire, sous-officier « unanimement apprécié », il avait rejoint l’Afghanistan le 21 septembre dernier, avec une cinquantaine de ses camarades de la 1ere Brigade Mécanisée.

Les forces de l’Otan ont perdu six hommes, lundi, lors de divers accrochages en Afghanistan, dont trois soldats américains et un britannique. Depuis le début de l’année, la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) déplore 15 militaires tués dans ses rangs.

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