La Grande-Bretagne va revoir ses contrats de ventes d’armes à Israël
Alors que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a suscité un tollé avec ses déclarations assimilant Israël à un Etat raciste lors de la conférence des Nations unies sur le racisme à Genève, la Grande Bretagne, par la voix du secrétaire au Foreign Office, David Miliband, a annoncé le 21 avril son intention de revoir ses contrats d’exportations d’armes à destination des forces israéliennes.
Le secrétaire au Foreign Office a précisé, devant la chambre des Communes, que cet examen se fera « à la lumière des récents événements à Gaza », c’est à dire lors de l’opération Plomb durci dont le but était de réduire la capacité du Hamas à tirer des roquettes depuis la bande de Gaza sur les localités situés au sud du territoire israélien. et qu’elle concernera aussi les nouveaux contrats.
Cette annonce gouvernementale fait ainsi écho à la demande de certains parlementaires qui se sont prononcés pour que les armes britanniques vendues à Israël – et qui représentent seulement 1% des importations militaires de l’Etat hébreu – ne soient pas utilisées contre les Palestiniens.
Cette décision pourrait toutefois avoir des conséquences sur le programme de drone Watchkeeper, qui doit équiper l’armée britannique. En effet, ce dernier est développé à partir de l’avion sans pilote Hermes 450 par la société UAV Tactical System Ltd, basée à Leicester et filiale commune de Thales UK et d’Elbit Systems, spécialiste israélien de l’électronique de défense et également propriétaire d’une autre entreprise britannique, UAV Engines Ltd. Cette dernière fournit les moteurs servant à propulser les drones fabriqués par Elbit System, dont certains ont pu être utilisés lors de l’opération Plomb durci par Tsahal.
Photo : (c) Elbit Systems Ltd.