Une cellule terroriste liée à al-Qaïda démantelée à Bruxelles

Le 13 septembre 2001, l’ancien footballeur tunisien, Nizar Trabelsi est arrêté à Uccle, en Belgique, pour ses liens avec le réseau terroriste al-Qaïda. Trois ans plus tard, il est condamné par la justice belge à dix ans de prisons pour avoir préparé un attentat qui devait viser la base aérienne de Kleine-Brogel, et plus précisément les militaires américains qui y étaient détachés.

En décembre 2007, Nizar Trabelsi est soupçonné d’avoir monté un projet d’évasion. La police belge interpelle alors 14 personnes dans le cadre de l’enquête concernant cette nouvelle affaire. Parmi les personnes alors soupçonnées figure Malika el-Aroud, la veuve d’Abdessater Dhamane, un des deux kamikazes ayant participé à l’attentat qui coûta la vie au commandant Massoud et qui a été distinguée par l’International Herald Tribune, en mai dernier, comme étant l’une des femmes djihadistes les plus influentes sur Internet.

Seulement, toutes les personnes arrêtées seront très vite libérées en raison d’un manquement dans les procédures lors leur interpellation. Cependant, les perquisitions faites par les policiers belges ont permis de recueillir des informations intéressantes. Ces dernières auraient, dans un premier temps, « probablement permis d’éviter la mise à exécution d’un projet d’attentat à Bruxelles », d’après les déclarations, à l’époque, du procureur fédéral Johann Delmulle.

Mais l’exploitation des renseignements obtenus a abouti au démantèlement, le 11 décembre, d’une cellule proche d’al-Qaïda. Comme l’an passé, Malika el-Aroud fait partie des 14 personnes interpellées au cours d’un opération qui a mobilisé près de 200 policiers à Bruxelles et à Liège. Parmi les membres de ce groupe, la police belge soupçonne un homme, âgé de 20 ans, d’avoir eu l’intention de perpétrer prochainement un attentat suicide.

Ce dernier était parti avec 3 autres ressortissants belges en Afghanistan et au Pakistan afin de suivre un entraînement et de rencontrer, pour l’un d’entre eux, des responsables d’al-Qaïda. Il avait fini par rentrer en Belgique le 4 décembre dernier. Deux de ses compagnons de voyage, qui l’avaient précédé il y a quelques mois, avaient été mis sous surveillance policière.

Le porte-parole du parquet fédéral, madame Lieve Pellens, a indiqué ne pas avoir d’informations concernant la cible de l’attentat supposé être en préparation. Cependant, la tenue du sommet européen à Bruxelles semble avoir précipité l’intervention de la police belge, même si, selon Mme Pellens, « aucun indice ne permet de dire » qu’une menace d’attentat planait sur la réunion.

Sur les 14 personnes arrêtées, seules 6 (5 hommes et 1 femme) ont été placées sous mandat d’arrêt et fait l’objet d’une inculpation pour appartenance à une organisation terroriste. « Après leur interpellation jeudi (ndlr : 11 décembre), sept des 14 personnes soupçonnées d’être membres d’al-Qaïda et considérées comme le noyau dur ont été déférées » devant les deux juges anti-terroristes. Un des suspects a finalement été relâché car « il n’y avait pas d’éléments suffisants » à retenir contre lui, tout comme pour les sept autres membres interpellés, considérés comme « n’étant que des proches sans affiliation évidente à un réseau. »

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