L’Otan s’implique dans la lutte contre la piraterie en Somalie

Les ministres de la Défense des Etats membres de l’Otan, réunis à Budapest le 9 octobre dernier, ont donné une suite favorable à la demande de l’ONU et du Programme alimentaire mondial (PAM) d’intervenir dans l’océan Indien pour mener des opérations contre le piraterie maritime dans cette région.

Depuis le début de l’année, les pirates somaliens se sont emparés d’au moins 30 bâtiments, et cela, sans compter ceux qui ont subi des attaques ou des tentatives d’arraisonnement. Cette situation fait que l’océan Indien, et plus précisément la Corne de l’Afrique, est une zone les plus dangereuses pour le transport maritime alors qu’elle est une des plus fréquentées étant donné qu’elle est le point de passage entre l’Europe et l’Asie.

La protection des navires du PAM est une nécessité en raison du fait que 40% de la population somalienne dépendent de l’aide alimentaire distribué par cet organisme des Nations unies. « La piraterie est un grave problème pour la navigation dans ce secteur, c’est aussi une menace immédiate pour la vie des Somaliens » a ainsi justifié James Appathurai, le porte-parole de l’Alliance atlantique.

La mission des navires de guerre déployés sous la bannière de l’Otan sera donc « d’escorter les convois du PAM » et de « patrouiller » au large des côtes de la Corne de l’Afrique.

Alors que dix ministres de la Défense européens ont décidé, au début du mois, lors de la réunion de Deauville, de mettre en place une « task force » maritime avant la fin de l’année pour précisément lutter contre la piraterie, James Appathurai a indiqué qu’il y aurait une « coordination entière » entre l’Otan et l’Union européenne sur ce dossier.

La force navale de l’Otan devrait être prête à assumer sa mission avant la fin du mois d’octobre. Elle est constituée par deux destroyers, quatre frégates et d’un navire auxiliaire, venant d’Allemagne, de Grèce, des Etats-Unis et de la Turquie.

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