Une centrale nucléaire suédoise visée par une tentative de sabotage
Deux hommes employés temporairement par la centrale nucléaire d’Oskarshamm, située au sud de Stokholm, ont été entendus par la police suédoise après que de petites quantités de triperoxyde de tricycloacétone (TATP) aient été découvertes dans le sac de l’un d’entre eux lors d’un contrôle de routine.
Le TATP est une substance explosive très instable considérée comme étant plus puissante que la dynamite. Il peut être obtenu en mélangeant de l’eau oxygénée, de l’acétone et de l’acide sulfurique, des produits que l’on peut se procurer facilement dans le commerce.
Cet explosif a été notamment utilisé par les auteurs des attaques de Londres en juillet 2005 et par Richard Reid, le Britannique converti à l’Islam qui avait été arrêté et condamné aux Etats-Unis après une tentative d’attentat sur le vol Paris-Miami du 22 décembre 2001 avec des chaussures piégées.
Si l’identité des deux suspects n’a pas été dévoilée par la police, l’agence de presse TT a affirmé qu’ils sont de nationalité suédoise et nés en 1955 et 1962. L’un des deux serait en outre connu des services de police qui pour l’instant, n’ont pas été en mesure d’établir leurs liens et leurs motivations.
Un périmètre de sécurité de 300 mètres autour de cette centrale appartenant au groupe allemand EON a été mis en place après l’arrestation des deux hommes. Son fonctionnement n’a pas été perturbé et ses employés n’ont pas été évacué. Cependant, des vérifications ont été entreprises mercredi soir, surtout sur le réacteur où étaient employés les deux suspects.
« Les recherches se sont achevées à minuit sur l’unité numéro 2. Il n’y a pas eu de nouvelle découverte », a indiqué Roger Bergman, le porte-parole d’OKG, l’opérateur de la centrale. « Nous allons désormais procéder à la même vérification sur l’unité numéro 1 car les deux sont proches l’une de l’autre. Lorsque vos avez accès à l’unité 2, vous avez accès à certaines zones de l’unité1 », a-t-il encore précisé.
Deux des trois réacteurs que compte la centrale sont donc pour l’instant à l’arrêt. Le site a été inauguré en 1972 et représente environ 10% de l’énergie électrique consommée en Suède.
Dernière minute : le porte-parole de la police du comté de Kalmar a indiqué à l’AFP que les deux suspects avaient été relâchés « à midi un quart » (10H15 GMT), avant même que les vérifications sur l’unité 1 de la centrale aient été terminées.
