Hommage au sergent Gilles Polin

le sergent Gilles Polin (D.R.)La semaine dernière, le sergent Gilles Polin, 28 ans, du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa), trouvait la mort lors d’un accrochage avec l’armée soudanaise alors qu’il était en mission de reconnaissance pour l’Eufor, la force européenne déployée au Tchad et en Centrafrique pour protéger les réfugiés civils du Darfour.

Né dans une famille de militaires à Bar-le-Duc, Gilles Polin a attendu d’obtenir un BTS avant de s’engager dans l’armée à l’âge de 20 ans. Comme beaucoup de jeunes qui choisissent cette voie, le futur sous-officier lisait avidement les livres d’histoire et de géopolitique et rêvait d’autres horizons, d’action, d’aventure et de liberté.

Dans la dernière édition du Journal du Dimanche, son père le décrit comme un garçon « toujours très indépendant, attaché à la liberté, très curieux et avait, dès l’adolescence une soif de connaître les autres ». Son frère, gendarme et sa soeur, officier de l’armée de terre en Allemagne, ont gardé l’image « d’un jeune homme très sérieux dans son travail mais jovial, blagueur, boute-en-train, avec un rire communicatif. »

En 2000, il intégre le 1er RPIMa de Bayonne, un régiment d’élite auquel il rêvait d’appartenir. Interrogés par le quotidien l’Est républicain, deux de ses camarades ont confié que « Gilles était hyperqualifié ». Il avait réussi tous ses stages et obtenu, entre autres, les qualifications de garde du corps et de chuteur opérationnel. Ses officiers supérieurs ont mis en avant son esprit d’initiative, ses compétences et sa détermination.

Promu sous-officier en juin 2004, Gilles a été affecté à la compagnie de transmission Rapas (Recherche aéroportée et actions spécialisés). Il a été envoyé en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et puis, dernièrement, au Tchad où il lui restait encore deux mois à accomplir avant de revenir en France et de passer sergent-chef.

Le métier des armes n’est pas comme les autres. Il exige des valeurs, comme le dévouement, le courage, le sens de l’honneur, la droiture ou encore le don de soi et le désintéressement. Le sergent Polin en aura été la parfaite illustration.

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