Prague confirme son intention d’acquérir 210 véhicules de combat d’infanterie CV-90

Il y a un peu plus d’un an, le ministère tchèque de la Défense annulait l’appel d’offres qu’il avait lancé afin de se procurer 210 nouveaux véhicules de combat d’infanterie destinés à remplacer les BMP-2 d’origine soviétique.

Ayant écarté d’emblée la candidature du Puma, defendue par Krauss Maffei Wegmann, Prague avait expliqué que les informations fournies par les trois industriels encore en lice, dont Rheinmetall [KF-41 Lynx], BAE Systems Hagglünds [CV-90 MkIV] et GDELS Espagne [ASCOD 2], étaient insuffisantes, quand elles ne correspondaient pas aux exigences requises.

Seulement, étant donné que la République tchèque devait disposer d’une brigade mécanisée prête à être engagée dans les opérations de l’Otan à partir de janvier 2026, ce dossier ne devait toutetois pas trop attendre. D’autant plus que d’autres acquisitions étaient envisagées.

Depuis, dans le cadre de l’initiative « Ringtausch » [échange d’anneaux], qui vise à faciliter le don à l’Ukraine d’équipements militaires d’origine soviétique encore en service dans certains pays membres de l’Otan par des armements produits en Allemagne, la République tchèque doit recevoir des chars Leopard 2A4 [un premier exemplaire lui a été remis le 21 décembre, ndlr], comme la Slovaquie.

Justement, Prague et Bratislava ont décidé de faire cause commune pour leurs véhicules de combat d’infanterie. La semaine passée, le ministère slovaque de la Défense a annoncé la commande de 152 CV-90 MKIV pour 1,68 milliard d’euros, dont 1,3 milliard pour les seuls blindés. « Si la République tchèque décide d’acquérir les mêmes véhicules, cela aurait un effet sur le prix final », avait-il précisé.

Son homologue tchèque a dit la même chose, au moment de confirmer, à son tour, son choix en faveur du CV-90 MKIV, via la signature d’un protocole d’accord avec BAE Systems Hagglünds, le 21 décembre. Les négocations avec l’Administration du matériel des armées suédoises [FMV] et l’industriel devront aboutir d’ici le 31 mai 2023. Outre la livraison des blindés, elles porteront aussi sur la formation, le soutien et des compensations industrielles.

« L’implication de l’industrie nationale de l’armement sera […] importante : elle représentera au moins 40 % des coûts totaux d’acquisition du VCI », lesquels ne devront pas dépasser 2,1 milliards d’euros, a précisé Lubor Koudelka, le numéro deux de la direction des armements du ministère tchèque de la Défense.

Plus précisément, le Maintien en condition opérationnelle [MCO] des CV-90, dont sept versions seront mises en service [combat, commandement, reconnaissance, génie, évacuation sanitaire, artillerie, sauvetage], « devra être effectué sur le territoire de la République tchèque, y compris par l’entreprise publique VOP CZ ».

Photo : BAE Systems Hagglünds

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