L’administration américaine autorise la vente de 12 avions de transport C-130J-30 Super Hercules à l’Égypte

Chaque année, et depuis les accords de Camp David, signés en 1979, les États-Unis octroient à l’Égypte une aide militaire d’un montant de 1,3 milliard à l’Égypte. Cela étant, le versement d’une petite partie de cette sommes – 300 millions – dépend de la situation des droits de l’Homme dans le pays. Du moins en théorie, car, dans les faits, l’administration américaine a systématiquement dérogé à cette règle en invoquant des impératifs de sécurité nationale.

Cependant, en septembre dernier, la diplomatie américaine a expliqué sur, sur ces 300 millions de dollars, 170 millions allaient être versés sans conditions… et les 130 millions restants le seraient uniquement Le Caire « prend des mesures précises liées aux droits humains ». Et de se justifier en expliquant que l’Égypte « est un partenaire précieux des États-Unis, notamment sur la sécurité régionale, le contreterrorisme et le commerce ».

Sauf que cette décision n’a pas été au goût des organisations non gouvernementales, lesquelles ont dénoncé la « trahison totale » à l’engagement pris par l’administration Biden de « mettre les droits humains au cœur de sa politique étrangère, notamment dans sa relation avec l’Égypte ».

Quoi qu’il en soit, les forces aériennes égyptiennes pourront sans doute bientôt disposer de nouveaux avions de transport. En effet, le 25 janvier, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains via le dispositif FMS [Foreign Military Sales], a recommandé au Congrès d’autoriser la vente potentielle de douze C-130J-30 Super Hercules par Lockheed-Martin, pour un montant estimé à 2,2 milliards de dollars.

Cette somme prend aussi en compte douze moteurs Rolls Royce AE-2100D de rechange, des systèmes de missions, des dispositifs de protection [systèmes d’alerte de missiles AN/AAR-47, contre-mesures AN/ALE-47, communications sécurisées, etc] ainsi que des prestations de formation et de soutien.

Cette vente potentielle, soutien la DSCA, « soutiendra soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité d’un allié majeur non membre de l’Otan qui continue d’être un partenaire stratégique important au
Moyen-Orient ».

En outre, poursuit-elle, elle « améliorera la capacité de l’Égypte à faire face aux menaces actuelles et futures », ces C-130J-30 devant permettre à ses forces d’intervenir plus rapidement pour sécuriser ses frontières, interdire l’accès de son territoire aux « éléments terroristes connus » ou encore livrer de l’aide humanitaire.

À noter que l’avis de la DSCA précise aussi que l’Égypte envisage d’utiliser ces appareils pour des vols de patrouille maritime ainsi que pour des missions de recherche et de sauvetage.

Pour rappel, la force aérienne égyptienne met déjà en oeuvre une vingtaine de C-130 Hercules et 21 CASA C-295 fournis par Airbus.

Par ailleurs, la DSCA a également rendu un avis favorable pour la vente potentielle à l’Égypte de trois radars de défense aérienne SPS-48 supplémentaires pour un montant estimé à 355 millions de dollars.

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