Les forces américaines interceptent des roquettes tirées en direction de l’aéroport de Kaboul

Alors que les derniers soldats américains s’apprêtent à quitter l’Afghanistan et que les États-Unis espèrent pouvoir faire sortir encore 300 de leurs ressortissants [civils], la situation à Kaboul est confuse.

Ainsi, dans l’après-midi du 29 août, soit trois jours après l’attentat qui, revendiqué par la branche afghano-pakistanaise de l’État islamique [EI-K], a fait une centaine de victimes [dont 13 militaires américains], la capitale afghane a été secouée par une nouvelle explosion dont l’origine ne pouvait pas être établie dans un premier temps. Des images diffusées via les réseaux sociaux ont montré de la fumée noire semblant provenir d’une maison située près de l’aéroport.

Plus tard, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient [US CENTCOM], a publié un communiqué pour indiquer qu’un véhicule chargé d’explosif venait d’être détruit par une frappe effectuée au moyen d’un drone.

« Nous sommes certains d’avoir atteint la cible. […] Des explosions secondaires provenant du véhicule ont montré la présence d’une quantité importante de matériel explosif », a en effet déclaré le capitaine de vaisseau Bill Urban, le porte-parole de l’US CENTCOM, précisant que des vérifications étaient en cours sur de possibles « victimes civiles ».

Seulement, selon CNN, la frappe en question aurait tué neuf civils afghans appartenant à la même famille, dont six enfants. Ce que l’US CENTCOM n’est pas en mesure de confirmer pour le moment. Dans un second communiqué, son porte-parole a fait savoir que l’évaluation des résultats de cette action était encore en cours. « On ne sait pas ce qui a pu se passer, et nous enquêtons davantage. Nous serions profondément attristés par toute perte potentielle de vies innocentes », a-t-il conclu.

La nature du véhicule visé n’a pas été précisée. Cependant, il se pourrait il s’agisse d’une voiture modifiée pour tirer des roquettes, à l’aide de tubes installés au niveau de la banquette arrière.

Des images en ont montré une, en flammes, dans le quartier de Khair Khana, après que plusieurs roquettes chicom ont été tirés en direction de l’aéroport de Kaboul, ce 30 août.

Au moins cinq ont été détruites avant d’atteindre leur cible par un système de défense C-RAM [Counter rocket, artillery, and mortar] mis en oeuvre par les forces américaines. D’autres seraient tombées dans le quartier résidentiel « Salim Karwan », situé à 3 km de l’aéroport.

En attendant, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Paski, a affirmé que le président américain, Joe Biden, avait de nouveau confirmé « aux commandants l’ordre de redoubler d’efforts afin de faire en priorité tout ce qui est nécessaire pour protéger [leurs] forces sur le terrain ».

Photo : C-RAM / archive © US Army

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